Sorties avec le CAS
Le CAS c’est le Club Alpin Suisse: une association qui organise des activités en montagne, du nord-est au sud-ouest, sans toucher la corse. Et tu CAS.
Et du coup j’ai profité de l’absence d’Estelle, partie s’entrainer deux WE de suite avec l’équipe féminine Suisse, pour m’inscrire à deux activités (courses).
Dimanche 21 mai, on est un petit groupe de 9 à partir faire des longues voies d’escalade « plaisir » dans les Aravis. De type plaisir, ça veut dire pour la plupart qu’on fait des voies faciles, dans un cadre agréable, et pour moi que je me pousse à fond dans mon niveau max :-).
Je fais connaissance avec le groupe, qui est assez hétérogène: des hommes et des femmes, des vieux et des jeunes, des expérimentés et des plus débutants, mais tout le monde y trouve son compte et arrive à grimper en tête.
Le rhytme est plus intense que quand on part tous les deux. Le rendez vous est à 7h30, et à 8h30 on est déjà en train de grimper. On est les premiers sur place et on se paie le luxe de déranger un chamois, qui lui n’a ni baudrier, ni corde et qui court sur les voies qu’on peine à grimper…
Au final c’était une très belle journée, avec de nouvelles têtes, et des courbatures pendant trois jours.
Samedi 27 mai, le club organise une sortie sur la via ferrata des Evettes: une nouvelle via installée la saison dernière à Chamonix, à 20mn de marche du télécabine de Flégère.
Une via ferrata c’est sympa, mais c’est pas assez pour m’occuper un WE, alors tant qu’à aller jusqu’à Chamonix, et à monter jusqu’à Flégère, je m’organise pour faire un bivouac au Lac Blanc.
Malheureusement le téléphérique est fermé, alors notre petite expédition doit se taper la montée à pied depuis le village de Chamonix. Ça ajoute quand même 800m de dénivelé. Heureusement il y a de tous les ages (le doyen a 70 ans) et le rythme est facile à suivre.
Je pose mon gros sac au départ de la via, et c’est parti!
Cette via ferrata est toute neuve. Elle a été installée à la fin de l’été dernier, et n’est pas très connue. Les cables brillent encore :).
Si le parcours m’a paru trop facile, la vue vaut le détour, et on passe sur un pont de singe avant de finir sur un pont népalais de 50 mètres. On a aussi croisé un chamois, un serpent :-S, et une marmotte!
Vers 15h on revient vers les affaires, et je quitte le groupe qui redescend, pour aller vers le Lac Blanc.
Il me reste 500m plutôt faciles de dénivelé à faire mais je vais bien mettre deux heures à arriver au bout. Surtout qu’à chaque chamois croisé, je perds une demi heure.
Il paraît que c’est le WE de mai le plus chaud depuis 1947, et je confirme, j’arrive en T-shirt à 2500m d’altitude, j’ai les jambes enfoncées dans 30cm de neige, et je crève de chaud :).
Il est l’heure de me trouver un coin pour le bivouac. Heureusement il y a un bon spot à l’abri du vent, sur du plat, et sans neige. Magique!
Le reste de la soirée c’est sieste, bouquinage, montage de tente, et beaucoup d’aller retours pour aller chercher de la neige à faire fondre. Ça n’a pas l’air terrible de boire de l’eau déminéralisée, mais quand on a que ça…
Je profite enfin du calme de la montagne! Même si deux autres campeurs m’enlèvent le sentiment de solitude absolue. Je verrai même les étoiles et un peu la voie lactée pendant la nuit.
Le lendemain je ne me sens pas de faire le col de la dernière fois tout seul. Il y a beaucoup de traces d’avalanche. Je me rabats sur un sommet avec un chemin le long d’une arrête, où j’arrive à éviter les couloirs dangereux en crapahutant sur le rocher.
Il ne me reste plus qu’à tout redescendre, et en passant, je recommande l’escale à la buvette de la Floria.
Vivement le prochain bivouac!
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