Sky to sea road-trip
Suite de notre périple canadien !
Mardi 19 septembre : Journée de pause autour de Jasper : nous découvrons une belle route jusqu’au lac Maligne mais la météo moyenne ne nous incite pas à de longues marches et nous nous promenons donc tranquillement de point de vue en point de vue avant de retourner en ville pour un délicieux goûter dans un café.
Vu le temps annoncé le lendemain, nous avons décidé de rester une nuit de plus à l’auberge de jeunesse.
Mercredi 20 septembre : tempête de neige toute la journée : les options sont très limitées d’autant plus que la route du lac Maligne est coupée et nous ne pouvons même pas retourner y faire un tour.
Nous apercevons quand même, à travers la tempête de neige un troupeau de wapitis.
En fin de journée, nous prenons la route vers l’ouest et le parc du Mount Robson.
Jeudi 21 septembre : briefing au centre d’informations du parc le matin. Nous partons pour trois jours. Cette fois-ci, nous ne serons pas seuls sur le sentier. Mais ce qu’on perd en solitude, on le gagne en variété et magnificence des paysages.
Les quelques derniers kilomètres de notre journée de 23km sont particulièrement merveilleux, d’autant plus que les nuages se lèvent petit à petit et que l’énorme pyramide du Mount Robson se dévoile.
Ses flancs sont couverts de glaciers étincelants et l’une d’elles vient se jeter dans un lac glaciaire, juste face à notre camping.
Nous restons à nous ébahir devant le panorama pendant de longs moments puis le froid nous fait nous réfugier dans l’abri où nous pouvons préparer notre dîner sans grelotter.
Vendredi 21 septembre : plutôt que de faire simplement l’aller-retour jusqu’à Berg Lake, nous avons prévu une journée complète dans les parages, et ça tombe bien car il fait un temps parfait (on a bien fait de décaler notre randonnée d’une journée). A part au pied du lac du Robson glacier, nous ne croiserons personne sur le sentier.
A vrai dire, le sentier est plutôt délicat avec la neige qui recouvre les rochers et les quelques plaques de verglas et dès la montée je commence à appréhender la descente. Nous mettons un long moment à atteindre le premier replat car en plus du fait que nous avançons lentement dans ses conditions, la vue est incroyable et nous en prenons plein les yeux.
Nous atteignons enfin un plateau qui nous permet de repérer notre objectif théorique du jour : un col dont j’ai oublié le nom.
La montée dans la neige et la perspective de la descente ont sappé mon énergie et je préfère faire une pause pique-nique sans monter jusqu’au col. La ligne de crête au-dessus de nous titille trop Victor et il décide d’y monter pendant que je paresse au soleil en buvant du thé et en dévorant des yeux le paysage, seule au monde.
Puis c’est la redescente, qui s’avère en fait très tranquille car la neige et le verglas ont fondu sur presque toutes les zones scabreuses.
Samedi 22 septembre : Nous reprenons le sentier du premier jour et Victor déclenche à mi chemin une violente tendinite au talon. Il finit cahin-caha mais nous arrivons à bon port et après un goûter à l’unique café du coin, nous prenons la route direction le sud-ouest et Vancouver
Dimanche 23 septembre : On roule, on roule, on roule : il y a une tripotée de kilomètres jusqu’à Whistler, où nous nous arrêtons pour nous dégourdir les jambes et faire quelques courses. La météo annoncée pour notre dernière semaine de vacances n’est pas folichonne et nous hésitons à rester autour de Whistler (joli coin montagneux) ou à refaire plusieurs heures de route pour visiter l’île de Vancouver. En tout cas, nous admirons une partie de la “sea to sky” highway qui offre de belles vues.
Lundi 24 septembre : Finalement nous nous sommes décidés pour l’île de Vancouver et nous prenons donc le ferry pour une traversée sans histoire sous un temps maussade. Avec ses 460 km de long et ses 80 km de large, l’île de Vancouver est immense. Nous la traversons d’est en ouest en faisant quelques pauses, notamment pour découvrir Cathedral Grove et ses arbres immenses.
Nous atteignons finalement la côte ouest et le parc national de Pacific Rim, où nous trouvons un emplacement de camping bien sympathique, avec le bruit de ressac en toile de fond sonore et la plage à 2 minutes à pied.
Mardi 25 septembre : Nous partons explorer la côte d’Ucluelet en nous promenant sur la Wild Pacific Trail qui nous offre de chouettes points de vue sur la côte sauvage.
Le soir, on se fait notre premier (et seul !) feu de camp des vacances (ici il fait suffisamment humide pour que les feux ne soient pas interdits après la longue vague de sécheresse de l’été) et on se mitonne un dîner aux ptits oignons (au sens propre comme au figuré).
Mercredi 26 septembre : Jusque là, les seules traces d’ours vues étaient des empreintes dans la boue et un gros dégueuli de baies mal digérées, du coup nous étions un peu frustrés. Pour pallier à cela nous partons en excursion dans les fjords de l’île de Vancouver pour observer les ours noirs qui profitent de la marée basse pour venir grignoter des coquillages sur les plages de galets. Et bingo, nous faisons carton plein avec plusieurs ours dont une maman et son ourson, mais aussi un pygargue à tête blanche, des dauphins et des otaries.
Après cette excursion et une halte sur la plage de Long Beach (ils ne se foulent pas toujours pour les noms…), nous prenons le chemin de Victoria.
Jeudi 27 septembre : Nous passons la matinée à flâner dans Victoria, capitale de la province de Colombie Britannique et plus grande ville de l’île de Vancouver avant de reprendre le ferry pour le continent, pour une traversée beaucoup plus jolie qu’à l’aller.
Nous arrivons dans Vancouver en milieu d’après-midi et avons le temps de nous promener un peu dans le quartier et vers la plage de Kitsilano avant de rejoindre à pied le stade de hockey de la ville où nous avons réservé des places pour un match entre l’équipe de Vancouver et celle de Calgary. C’est un chouette moment d’immersion dans la culture canadienne, et nous succombons même au hot-dog, pour compléter le cliché. Vancouver domine largement la partie et l’ambiance est bon enfant.
Vendredi 28 septembre : Notre dernier jour sur Vancouver est pluvieux et après une promenade qui nous mène aux halles du marché de Granville Island, nous rejoignons le centre-ville où nous profitons d’activité citadines : Vancouver Art Gallery et une expo sur Monet, puis une promenade dans Gastown et Chinatown avant de finir la journée au cinéma.
Samedi 29 septembre : Retour au bercail ! Contrairement à l’aller, nous n’apercevrons pas les gigantesques glaciers du Groenland pendant le vol.
Après cette belle parenthèse canadienne, nous rentrons profiter de l’automne dans nos Alpes chéries !
Super photos, comme d’hab. On est bien plongé dans l’ambiance d’hiver près de Jasper ! Pour les lagopèdes, la neige est juste arrivée trop vite pour leur plumage : d’expérience, ils sont effectivement quasi invisibles quand ils ne bougent pas et que le terrain est adapté !