L’aventure, c’est l’aventure

Dimanche, on a bien cru finir mangé par des lamas… Pourtant, tout avait bien commencé, ou presque…

Lorsqu’on vous a laissé, samedi, je ne me sentais pas très bien. En fait, j’ai passé la nuit avec un éléphant sur la poitrine. Non Victor n’a pas dormi assis sur moi, j’ai juste mal supporté la raréfaction de l’oxygène (journée à 3000m et nuit à 2200m) et j’avais du mal à respirer. Tout ça pour tester la consultation médicale en argentine ! Au final j’ai respiré de l’oxygène pendant 5 minutes (hips !) et roulez jeunesse !

Direction Las Salinas Grandes : le plus grand désert de sel d’Argentine (120 km2), situé sur un plateau à 3300m d’altitude. Pour y aller, nous passons par un col à 4170m d’altitude. Ca donne le vertige. Nous vraiment : la tête qui tourne et tout.

paneau

Au moins après c’est facile de redescendre : sans les mains et sans les pieds, youhou. (Mais non maman, je rigole.). Et sur la descente se dessine au loin entre les montagnes un mirage blanc éblouissant : las salinas grandes (faut bien écrire des jolies phrases de temps en temps).

route

On vous confirme que c’est bien du sel : on a goûté… Et la couche de sel est tellement solide qu’on peut rouler dessus. C’est le seul endroit où l’on aie vu des locaux porter des lunettes de soleil, couverts des pieds à la tête. Ici le soleil est terrible. Une bien jolie étape dans un cadre superbe !

salinas

Nous voilà repartis sur la route direction Salta. Au lieu de revenir sur nos pas via Purmamarca, nous avons choisi de changer de chemin : au programme 90km de piste jusqu’à un village appelé San Antonio de los Cobres, puis 160km de route (dont 20 de piste) jusqu’à Salta. Bon, sur le papier ça parait clair, sur les cartes aussi. On s’engage donc confiants sur la piste caillouteuse. La vue est superbe. Nous sommes sur les hauts plateaux de la Puna, à plus de 3500m d’altitude, cernés au loin par les Andes et les nuages. Au fil des kilomètres, on croise la faune locale : des ânes à moitié sauvage, des vaches, des chèvres, des vigognes et, et, eeeet ??? Des LAMAAAAS, ouais, pleiiiin de lamas, c’est trop cool les lamas. Ca a plein de laine et ça pousse des petits cris bizarres.

veau

lama

Et puis on roule, on roule, on roule… La piste assez mauvaise, on entend des bruits bizarres… Ok, on a flingué les freins… Ah tiens, les amortisseurs aussi ? Il fait chaud non ? Ouais, et y’a pas un panneau de direction depuis plus de 2h… Au loin sur l’étendue désertique, on voit se former des cyclones de poussière. On se relaie au volant, on est en sueur, l’heure tourne, bientôt plus de 3 heures de route… Ok, on avoue, on a failli craquer… Et là, un 4×4 nous a sauvés (si je pensais dire ça un jour, les 4×4 c’est le maaaal, sauf sur les pistes…). Nous sommes à 20 minutes de San Antonio… Le village est tristoune et les murs des maisons y ont la même couleur que les nuages de poussière qui se soulèvent dans les rues. Nous ne nous arrêtons même pas, on a qu’une envie : arriver à Salta (on lutte un peu pour récupérer la bonne route, parce que toujours pas un panneau d’indication…). Reste plus de 4 heures de route… Au moins la route est bonne (même le morceau de piste est correct) et les freins refonctionnent (heu, pas les amortisseurs par contre, pauvre Titine, elle est en piteux zétat…). Y’a plus qu’à sinuer dans la montagne, dans les nuages et avec un peu de pluie, sinon c’est pas rigolo.

montagne

Bilan : 20h30, on est à Salta devant un hospedaje avec une chambre disponible. Mais surtout, on vous l’annonce officiellement : ON EST PRET POUR LE PARIS-DAKAR !!!!

N.B : On a bien dormi, merci…

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1 réponse

  1. mariel b. dit :

    Ma titite … je crains pour ta santé mentale.
    As-tu fumé des feuilles de coca ? Une infusion de thé de coca eut été plus saine, je crois.
    Donne-les à mâcher aux lamas… tu ne risqueras plus être dévorée par eux !
    Tu lèches le sol … tu goûtes à des mirages blancs … ouf, c’est du sel!
    Si un médecins argentin t’a shootée à l’oxygène, c’est qu’il t’a sentie en manque, sans aucun doute.

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