Samedi 2 novembre, direction Oaxaca, à 4 bonnes heures de bus de Puebla. La ville est toute mignonne malgré la pluie qui nous gache un bout de l’après-midi. Une fois celle-ci passée on peut profiter de l’ambiance de fête qui règne, toujours pour le Dia de Muertos. A nouveau déguisements, fanfares et défilés occupent les rues et le zocalo. On tente la dégustation de mezcal (surtout ne pas aspirer d’air mais expirer par le nez pour éviter de se bruler la gorge) puis un resto assez chic (donc des plats autour de 12 euros…). C’est la ville du mole (ils en ont 7 différents), donc on mange du mole !
Dimanche 3 novembre : on se promène à nouveau dans Oaxaca, mais sous le soleil cette fois ! Ensuite on part dans le village de Tlacolula où se déroule un grand marché le dimanche. On y trouve de tout : artisanat, nourriture, boissons, objets de toute sorte et plein de stands pour manger. On déjeune là-bas de quesadillas, à la fleur de courgette pour moi et à la viande pour Victor qui a un certain gout du risque car je ne parierai pas sur la fraicheur de la viande… Par contre les tortillas sont préparées en direct à la commande et c’est vachement bon. Après ça c’est à moi de me risquer sur le bizarre. A force de voir tous les locaux boire une étrange mixture appelée « tejate », je décide de tester. C’est une boisson à base de chocolat et de farine de mais. Victor trouve ça degueu, moi je trouve ça buvable et je finis, tout en réalisant un peu tard que c’est peut-etre fait avec de l’eau du robinet… Trop tard… de toute façon avec la dose de farine crue qu’il y a là-dedans, mon estomac va avoir un drole de challenge… On décline par contre tous les deux les « chapulines » que l’on trouve à tous les coins de rue : des sauterelles séchées et pimentées. Non merci. On reprend le bus et on poursuit jusqu’au site de Mitla non loin de là. Dans le bus, Victor a des remords de ne rien avoir tester de curieux, donc il accepte une glace à l’eau (sic) maison. Et comme il y a des parfums qui ont l’air bon (genre citron et coco) il décide de prendre le dernier esquimau au « chamoy », un produit du coin contre lequel son père nous avait mis en garde. C’est immonde, dans le genre sucré-salé-pimenté-citronné le tout dans une glace à l’eau…
Arrivés à Mitla, nous visitons le petit site archéologique zapotèque (toi-même). Puis retour sur Oaxaca en « taxi collectivo ». Ah. Parlons du taxi collectivo. A l’arret de bus, un taxi avec 3 passagers à l’arrière s’arrête annonce qu’il va vers Oaxaca et cherchent des passagers pour remplir son véhicule. Ravi, Victor saute sur l’occasion et devant mon expression horrifico-incrédule, le conducteur nous invite à monter à 2 devant. Victor est donc assis à moitié sur le levier de vitesse et c’est parti pour rouler à 120 sans ceinture et en doublant sur les lignes blanches. Du coup on arrive à Oaxaca en 30 minutes au lieu de l’heure de bus de l’aller. Normal, tout va bien, 25 pesos par personne, merci, bonsoir.
Oaxaca
Chapulines !!
Des quesadillas toutes fraiches !
Il faut vivre dangereusement !
Lundi, après mon premier tamal des vacances (un tamal au mole au ptit-dej : parfait) et la gestion de toute une batterie de questions sur l’organisation des prochains jours, nous partons visiter le site de Monte Alban : des ruines zapotèques au smmet d’une colline qui domine les environs. C’est moins impressionnant que Teotihuacan mais le tableau des ruines dans le paysage est très beau. Encouragés par notre expérience de la veille, nous retournons déjeuner dans un marché avant de chercher un bus pour se rendre dans un petit bled au sud de Oaxaca dont la spécialité est le « barro negro » : des poteries d’une couleur noire caractéristique. Pour le bus, on tombe sur un petit terminal où l’on demande si notre destination est desservie. Le guichetier nous répond négativement mais son pote qui passe à ce moment nous dit que si si Miguel y va. Donc en voiture Simone dans le bus de Miguel qui a bien failli oublier de nous déposer dans le village de San Bartolo Coyotepec. On fait un peu de shopping et on assiste à une petite démonstration de poterie. Le soir on trouve un resto super bien où on profite de notre première margarita avec un bon guacamole.
Plein de vieux cailloux
Monte Alban
Mon pote rit
Mardi, après toutes ces villes chargées de gaz d’échappement on s’échappe vers les hauteurs et les pueblos mancommunados. Il s’agit d’un ensemble de tous petits villages situés entre 2500 et 3200m d’altitude à un peu moins de 2h de Oaxaca pour les plus proches qui a monté une communauté solidaire et qui développe l’écotourisme (quoi ? On habite pas à Jourdain pour rien ; on est bobo ou on ne l’est pas !). On change complètement d’environnement : il fait plus frais, on est dans les montagnes en plein air pur. Pour un peu, on se croirait dans les Alpes, les cactus en plus ! Un guide nous fait randonner à travers la forêt jusqu’au village où nous devons passer la nuit. Au début je rale un peu parce qu’il a l’air d’avoir une petite soixantaine d’année et il est pantalon de ville et chemisette et on va trainasser. Résultat le lascar a 71 ans et il nous trace… On ressent bien l’altitude à la lutte incessante lors des montées. Notre guide nous fait aussi goûter plein de plantes en route. A l’arrivée on déjeune au comedor d’un menu local avec des plantes du coin (dont certaines qu’on a vu en route). C’est pas mauvais du tout ! On passe le reste de la journée à faire des activités sur place, à se promener et à profiter du calme (une fois le groupe scolaire parti…). Le soir, après des tacos à la patate (que tu crois que t’auras encore faim après et qu’en fait non…), on profite d’un petit feu dans la cheminée parce que ça caille grave.
Esteban, le petit ane
O la belle fleur
Papi pantoufle
Mercredi 6 novembre, c’est la folie au comedor car le groupe scolaire est au petit-dej. Du coup on décide de marcher jusqu’au village de la veille pour prendre notre petit-dej là-bas. Résultat on en bave des ronds de chapeaux car ça monte pendant 9 kms… Pour nous remettre d’aplomb, le menu du petit-dej c’est chocolat chaud et « salsa de queso » : soit un morceau de fromage dans une sauce à la tomate. Pimentée. Variante possible avec haricots. C’est pas mauvais, mais ça arrache un peu. Après ça c’est toujours pas la grosse condition physique et les chevaux sont tous repartis au pré donc on choisit la solution la plus courte : marcher 4 km jusqu’à l’intersection avec la route principale pour essayer d’avoir un véhicule redescendant vers Oaxaca. On attend à peine 10 minutes en compagnie d’un gars du coin qu’un pick-up s’arrête et peut nous déposer à Tlacolula. Hop là, on saute à l’arrière du pick-up et c’est parti pour 30 minutes les cheveux au vent. Un taxi collective et un bus plus tard, nous voilà de retour à Oaxaca où l’on passe le reste de la journée à se promener avant de prendre un bus de nuit pour la région du Chiapas.
ça m’a l’air bien sympathique tout ça ! Il manque quand même une petite carte avec un itinéraire pour nous aider à visualiser !
(oui oui je peux aussi chercher toute seule, d’accord !)
Amusez-vous bien !