Islande : du soleil et des volcans :)

Mardi 29 mai : Il fait beauuuu ! On a rendez-vous à 9h à l’entrée du camping (qui est aussi le point d’entrée du parc pour les randos) pour notre excursion de 3h sur le glacier. Casque, harnais, piolet, crampons, on est bien équipés et on part crapahuter sur la glace :). C’est chouette de marcher avec les crampons, même si ça fait un peu peur en descente parce qu’il faut planter les chaussures directement dans la pente.

 

Retour à 13h ; on prend la route pour 50km vers l’est, pour aller se promener au pied de lacs glaciaires. Cette fois-ci par contre, il semble bien que les nuages nous aient rejoints !

Le premier, le Fjallarsson est très peu touristique. On galère pendant 5-10 minutes sur une piste caillouteuse et en pente avant de l’atteindre, ce qui explique le peu de monde. On se gare à côté de la jumelle de Titine et on suit exactement le même programme que les occupants de la voiture : on pique-nique à l’intérieur avec vue imprenable sur le lac et ses icebergs. Après manger, on descend sur les berges du lac, et le temps qu’on termine notre promenade, le ciel bleu a décidé de revenir et les nuages se lèvent, révélant un panorama inimaginable quelques minutes plus tôt. Ce n’est plus seulement une langue glaciaire qui vient fondre à petit feu dans un lac, mais toute une montagne recouverte de glace qui termine sa course à nos pieds. C’est beauuuu :).

 

On part ensuite vers le clou de la journée : le Jökulsárlón. Un immense lac glaciaire d’un bleu superbe dans lequel se décrochent des morceaux de glace.

 

Les icebergs dérivent lentement vers un bras de lac qui rejoint la mer en fondant petit à petit. On se promène de tous les côtés pour ne rien rater des beautés du paysage. On observe les phoques qui s’amusent autour des icebergs, Victor prend ouit mille photos de canard et vide ma batterie d’appareil photo, alors que y’a plein d’icebergs bleus et noirs et blancs à prendre en photo. Ce qui nous oblige à faire une pause à la petite boutique-café-toilettes aux abords du lac. Déjà je calcule bien mon coup parce que je parviens à atteindre les toilettes avant le débarquement bruyant d’un car de touristes (et oui, le Jökulsárlón étant facilement accessible depuis la route, c’est un des points les plus touristiques d’Islande – et encore, on est en période creuse, donc on n’a pas trop à se plaindre). Ensuite, ils acceptent de charger ma batterie à une des prises de la cuisine ce qui fait que je peux envisager sereinement ma fin d’après-midi !

 

Après cette pause imposée donc, nous filons vers la plage de sable noir pour observer le balet des mouettes et des sternes au milieu des icebergs qui viennent s’échouer sur la plage. On étudie les techniques de pêche des sternes artiques qui sont vachement fortes : paf, elles plongent d’un seul coup dans les vagues et récupèrent un petit poisson argenté. Ce n’est qu’une première victoire parce qu’ensuite, toute la racaille du coin vient essayer de leur voler leur poisson. La dure loi de la nature…

 

 

Après nos observations ornithologiques, Victor s’attaque à l’escalade d’un gros iceberg échoué en essayant de ne pas se faire mouiller les pieds par une vague facétieuse.

 

Ca y est, il est temps de repartir vers notre camping de Skaftafell. Ca me fait penser que je n’ai pas encore fait de disgression sur l’imprononçabilité des mots islandais. Non seulement, ils sont pour la plupart impossible à retenir (sérieusement : Kirkjubæjarklaustur ??? vraiment ???), mais en plus la prononciation islandaise n’a rien à voir avec ce que tu vois d’écrit sur le papier donc impossible de faire le rapprochement quand un islandais te cite un lieu… Victor s’arrache les cheveux avec ça, du coup en contrepartie, il a décidé de se laisser pousser la barbe. Heureusement qu’ils parlent tous anglais, parce que le seul mot que j’ai réussi à apprendre en islandais c’est « takk », qui veut dire merci, et là ça va, c’est facile, y’a pas de piège, ça se prononce comme ça s’écrit (comme dans tic et tac, les rangers du risque en somme).

 

Retour au camping donc, pour notre dernière nuit sur place. Snif. Ca caille à nouveau malgré les couches supplémentaires que j’ai rajouté.

 

Mercredi 30 mai : On quitte Skaftafell, assez triste de partir. On dévore des yeux le panorama qui s’offre à nous pour ne rien oublier de sa beauté et on part à regret, en jetant maints regards dans le rétroviseur… J’ai un peu peur que rien de ce que je pourrai voir sur la suite du voyage n’égale ces paysages là.

 

Au programme du jour : de la route ! 350km pour rejoindre Reykjavik où l’on fera escale pour la nuit. On repasse à Vik, sous le soleil 😀 (si, si souvenez-vous, c’est toujours la ville la plus pluvieuse d’Islande, ce qui n’est pas peu dire pour le pays !).

Il faut quand même préciser que quand on parle de « ville » en Islande, on dépasse rarement les 1500 habitants. (Vik, c’est 300 habitants en l’occurence…) On croise quelques fermes clairsemées sur la route, quelques patelins avec une rue principale où on trouve une supérette, une banque et une poste, mais sinon on se sent bien loin d’une activité urbaine intensive… Et Reykjavik, la capitale, qui compte 120 000 habitants à tout casser,  ressemble bien plus à Cherbourg qu’à une capitale européenne…

 

En tout cas, à notre arrivée à l’auberge de jeunesse, on décide d’aller buller à la grande piscine municipale située juste à côté. Il fallait bien qu’on tente l’expérience des piscines islandaises tout de même ! Alors le grand principe c’est que tout le monde se lave tout nu sous la douche. C’est vraiment dans leur culture : ils ne sont pas pudiques pour deux sous (ou pour deux couronnes plutôt, pour rester local). Et puis leur piscine est super bien équipée : y’a même une essoreuse pour le maillot de bain ! Après ça, on peut aller profiter d’une des 3 piscines en plein air : le bassin sportif à 27 ou 28°C (brrrr, il fait 14°C dehors et c’est pas le moment de faire des longueurs de crawl) ; le bassin loisir, qui doit être autour de 32°C, et le jacuzzi, à 38-39°C dans lequel on reste pendant un bon moment :p. Après ça, on est tout mouuuu. On se prépare notre petit dîner (pâte carbo power ! Par contre ils ne connaissent pas vraiment les lardons ; on sent qu’ils ont essayé de faire quelque chose d’approchant mais bon, c’est pas encore ça…) puis on part faire une petite promenade en centre-ville. Pas grand chose à dire… Y’a des bars, ça a l’air sympa, mais ce n’est pas bien grand tout de même… Retour à la chambre, où nos colocataires sont une allemande et un américain qui parle français et allemand. On discute un peu puis on s’endort sagement :).

 

Jeudi 31 mai : On prend la route pour rejoindre la péninsule de Snaefellness (n’essayez pas de le prononcer, de toute façon, ça ne se prononce pas comme ça s’écrit !). On décide de prendre la version longue et de longer un fjord que l’on peut éviter en prenant un tunnel. Mais on est pas pressé, y’a personne sur la route, il fait beauuuu (et ouais, encore !!!) et de toute façon, mon copilote s’est endormi avant l’embranchement donc c’est moi qui décide :p. Et puis la route qui longe le fjord de Hvalfjordur est super jolie.

 

On bifurque sur une piste qui doit nous approcher de la plus haute cascade d’Islande. On croise des néerlandais avec un GPS qui cherchent la même chose que nous, mais comme y’a rien d’indiqué, et que les sentiers qu’on emprunte ne mènent nul part, on décide de renoncer. Je commence à stresser en voyant qu’on n’a plus beaucoup d’essence et qu’il n’y a aucune station sur la route, mais on finit par tomber sur une au milieu de nul part ! Ca y est, on voit le bout du fjord et on retrouve la route principale avant de bifurquer vers l’ouest pour atteindre notre but. On a prévu de faire le tour de la péninsule de Snaefellness en s’arrêtant régulièrement pour marcher et on commence notre tour en traversant du sud au nord la péninsule à travers les pics hérissés qui en occupent le coeur.On est encore une fois au bout du monde sur cette terre hostile…

On fait une étape dans chacun des 3 « grands » ports du nord de la péninsule.

 

On s’arrête pour passer la nuit dans le dernier d’entre eux, Olafsvik, aux portes du parc national de Snaefellness, qui est le nom du glacier qui occupe toute la pointe de la péninsule. C’est aussi le volcan où se trouve le fameux passage vers le centre de la terre dans le roman de Jules Verne, la classe ! A cette époque, c’est compliqué de s’approcher du sommet du glacier car la route qui le permet est recouverte de glace sur presque toute sa longueur, du coup, on profitera juste du panorama.

A Olafsvik, on trouve un camping, où deux motards ont déjà planté leurs tentes. On s’installe aussi, même s’il est précisé que le camping ouvre le 1er juin (le lendemain). Comme les toilettes, les douches et les éviers sont ouverts, on se dit qu’il est déjà ouvert. Pour le paiement, ils passent le matin, ou bien on va payer à l’office du tourisme. Il est trop tard pour l’office du tourisme donc ça attendra demain matin ! On fait chou blanc devant la piscine fermée sans raison, alors on va se prendre une petit café au lait dans le seul restaurant du bled. Les plats qui passent font bien envie, mais on se résigne à retourner au camping préparer notre soupe quotidienne…

 

On est au pied d’une colline, donc après manger, on entreprend la grimpette !

 

Cette fois-ci j’ai bien envie de voir le soleil se coucher sur la mer. Mais bon, je me résigne quand, à minuit, celui-ci me nargue toujours au-dessus de l’horizon, et je me réfugie sous mon duvet. Au moins il fait moins froid qu’à Skaftafell. Le lendemain matin il fait presque même trop chaud avec le soleil sur la tente (parce que oui, il fait encore beauuuu) !

 

Hop, à suivre !

 

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