Rain and ice and rain
Jeudi 29 août : Le trek est fini : on peut reposer nos gambettes ! La veille, on a aussi pu profiter d’une douche chaude bien méritée !
On prend le bus pour retourner vers Hella et notre voiture de location puis on part visiter un peu la côte sud. On redécouvre les coins de l’an dernier, mais sous les nuages et la pluie cette fois ! Par contre, du côté de Dirholaey et Vyk, on observe tout plein de macareux. On les repère vite dans les airs à cause de leurs battements d’ailes pas vraiment fluides ni souples ! Ils sont rigolos comme tout ! (Oui, j’aime bien les macareux…).
Comme il n’y a pas grand chose à tirer de la météo et que le brouillard ne permet pas de profiter du paysage, on décide de profiter de la piscine de Vyk ! Et hop nous voilà en train d’alterner entre les bassins à 40°, 35° et 28° pendant une bonne heure. Puis on reprend la route vers Kirkjubaejarklaustur (ça ne s’invente pas…). On trouve un moment où la bruine se calme à peu près pour planter la tente. Heureusement, il y a une salle couverte pour prendre le repas du soir. Malheureusement, on redécouvre les contacts avec la civilisation… Entre les anglais qui ont décidé de faire de la haute gastronomie en préparant des plats compliqués en prenant tout le plan de travail, les allemands qui jouent aux cartes après la fin de leur repas malgré les personnes qui attendent de pouvoir s’installer pour manger et les français qui font déborder les casseroles sans nettoyer, on assiste à un vrai petit festival d’égocentrisme. Nous on file prendre notre thé sous la tente une fois le repas fini et on profite toute la nuit du concert des gouttes d’eau sur la toile de tente…
Vendredi 30 août : Nous avons prévu de nous rendre au Lakagigar grâce à un bus 4×4 qui fait quotidiennement l’excursion. Ce lieu fut le théâtre d’une des plus grande éruption volcanique de l’histoire de l’Homme. Trois heures de piste sont nécessaires pour rejoindre les cratères du Laki. Ce lieu de désolation s’est formé en 1783. Les éruptions furent si violentes que les nuages formés touchèrent une grande partie de l’Europe et affectèrent le climat. Cela généra famine et disette dans les années qui suivirent. Cette série d’éruption est de ce fait l’un des facteurs de la Révolution Française… Rien que ça ! C’est assez hallucinant tout de même…
Au départ du bus, nous sommes 6 plus le chauffeur, qui a hésité à partir car ils annoncent du mauvais temps là-bas, notamment pour l’après-midi. Finalement, nous voilà en route au milieu de nul part. On roule une petite heure, on passe un premier gué, puis nous arrivons devant un gué assez énorme (peut-être 20 mètres de large). Le chauffeur arrête le bus, sort et regarde le tout d’un air dubitatif. Puis il se tourne vers nous et nous annonce que ça ne va pas être possible… Qu’il peut peut-être passer mais qu’il n’est pas sûr de pouvoir retraverser au retour et qu’en plus comme il n’y a pas de réseau téléphonique et que personne ne passe sur cette route, il ne prendra pas de risque. Snif, on fait donc demi-tour, on ne verra pas le Laki :-(. Sur le chemin du retour on s’arrête à une ancienne bergerie puis à un canyon, avant de retourner à notre point de départ tout dépités.
Tant pis, on part plier la tente, en profitant d’un bref rayon de soleil.
Puis on prend la route vers l’immense glacier du Vatnajökull. On pique-nique à côté des vestiges d’un pont, emporté en 1996 par un “jökulhlaup” (une crue dévastatrice liée à une fonte glaciaire) juste au début d’une tempête de pluie et de grêle. Heureusement, la voiture n’est pas loin et on court finir le repas à l’intérieur… Puis on part se promener le long des berges du beau lac glaciaire Jökulsárlón, où l’on a droit à de belles éclaircies, malgré le vent glacial. On admire les icebergs et on observe phoques et sternes arctiques.
Samedi 31 août : Comme d’importantes précipitations sont encore annoncées sur les hautes terres islandaises, nous n’avons pas retenté l’excursion au Laki. Nous laissons Cécile et Pascal se lancer à l’assaut du Kristinandar (que nous n’avions pas atteint en mai dernier à cause des névés trop importantes encore présentes) et on se prévoit un programme plus tranquille car Victor a les tendons en vrac. On fait une première promenade qui nous emmène au pied du Skaftafelljökull, puis une seconde avec de chouettes étapes : une ancienne ferme, la belle cascade de Svartifoss, et la langue glaciaire du Skaftafelljökull vue d’en haut.
Après un dernier diner de camping, on rejoint la voiture et je bouquine pendant que Pascal, Cécile et Victor se lancent dans une partie acharnée de tarot. Le ciel est dégagée, on guette sans trop y croire une aurore boréale. C’est en sortant pour aller se coucher que l’on repère un phénomène étrange dans le ciel étoilé : des halos blanchâtres qui se meuvent dans le ciel. Ni une, ni deux, je sors le trépied et TADAAAA : c’est bien une aurore boréale 😀 !!
Dimanche 1er septembre : On prend le chemin du retour vers Reykjavik. On a prév un détour par Thingvellir que l’on avait vu sous une pluie battante l’an dernier… Mais cette année encore la pluie est de la partie. On s’arrache les yeux en conduisant car les essuie-glaces sont morts et on ne voit rien… Du coup, on supprime le détour par Thingvellir et on atteint Reykjavik en milieu d’après-midi. Un petit tour au musée, puis à l’Harpa (un peu d’architecture, ça change de tous ces paysages !) :
On s’offre un diner au restaurant avant de prendre le chemin de l’aéroport. Un très bon fish and chips qui manque tout de même me rendre malade après une semaine de repas beaucoup moins gras que ça…
Et puis voilà, c’est le retour… So long, farewell Iceland…
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