Japon : suite de nos découvertes
Après une semaine autour de Tokyo, il était temps d’étrenner notre Japan Rail Pass nous permettant de voyager de manière illimitée sur une très large partie du réseau ferré japonais. Nous avons donc pris notre premier Shinkansen (équivalent du TGV) pour Takayama, « petite » ville des Alpes japonaises (ouais, aucune originalité sur le nom des chaînes de montagnes !). Nous arrivons à Takayama en milieu de journée après avoir profité d’un bon bento dans le train.
Une fois n’est pas coutume, ce soir nous dormons dans une auberge traditionnelle japonaise : un ryokan. L’occasion de tester le combo futon/tatamis, de déguster un thé vert au bon goût de foin et de plonger dans les bains japonais. Pour compléter l’expérience nous décidons de nous offrir le dîner également. Mais avant de penser encore à manger, nous partons nous promener dans Takayama où tout un quartier a conservé ses rues d’époque et de nombreux sanctuaires jalonnent le flanc des collines. C’est agréable et relativement calme dès que l’on s’écarte un petit peu de l’artère touristique.
Nous rentrons au ryokan avec quelques kilomètres dans les pattes. Le dîner est une expérience musculaire (bonjour les fourmis dans les jambes…) et gustative (j’ai quand même goûté deux sashimis, je vous prie d’apprécier l’effort). Il y a plein de choses à goûter et c’est généralement très bon, surtout le shabu-shabu : une sorte de fondue où l’on plonge de fines lamelles de bœuf dans du bouillon.
Le lendemain matin, nous allons visiter le village folklorique d’Hida qui regroupe un ensemble de bâtisses traditionnelles datant du 18ème et 19ème siècles de la région de Hida (dans laquelle nous nous trouvons). C’est très intéressant et ludique.
Nous allons ensuite prendre le train direction Kanazawa où nous nous arrêtons quelques heures pour visiter les jardins, considérés comme faisant partie des trois plus beaux du Japon. J’adore les jardins japonais et je prends des dizaines de photos chaque fois que l’on en visite un.
Depuis Kanazawa nous reprenons un train pour Kyoto où nous passerons plusieurs jours. Nous arrivons de nuit et le temps de rejoindre notre guesthouse et de trouver un okonomiyaki pour le dîner (sorte de crêpe /pancake au chou et divers autres ingrédients), il est temps d’aller se coucher.
Le lendemain nous avons prévu de parcourir tout l’est de Kyoto à pied en nous promenant de temples en sanctuaires.
Kyoto a été la capitale du pays pendant plusieurs siècles et compte plus de 1600 temples bouddhiques et plus de 400 sanctuaires shintoistes (les deux religions principales qui ne s’excluent pas mutuellement dans leurs pratiques- nous on a du mal à suivre les rites car il semble que chaque sanctuaire et temple aie un petit rituel propre).
Nous commençons notre journée par la visite du Kiyomizu-dera, un temple bouddhique. Comme quasiment tout le temps au Japon, les temples visités sont très vieux (entre 700 et 800), mais la version actuelle date de 1633 dues aux ravages du temps, des guerres et du feu. Le temple est beau mais très touristique.
Nous continuons ensuite à nous promener dans Kyoto, entre vieilles ruelles, temples et sanctuaires. Nous rentrons dans ceux qui nous inspirent le plus ; ceux qui sont légèrement excentrés sont souvent de bonnes surprises car plus calmes et isolés. Je me régale des jardins paysagers, très souvent superbes, ainsi que de l’harmonie entre arbres et vieilles pierres.
Nous finissons notre longue déambulation par la visite des jardins zen du Pavillon d’Argent, très beaux malgré le monde.
Comme il n’est pas encore trop tard une fois notre programme du jour fini, nous décidons de filer visiter le sanctuaire de Fushimi Inari, au sud de Kyoto. Le sanctuaire occupe toute une colline et se distingue par ses couloirs de torii, ces portiques rouges que l’on retrouve systématiquement aux entrées de sanctuaires shintoistes. Ici ils forment de longs couloirs que l’on suit tout d’abord dans la foule, puis au fur et à mesure que l’on grimpe et que le paysage gagne en caractère sauvage, on retrouve un calme bien agréable dans la lumière de fin de journée.
Nous rentrons à l’auberge vers 20h et j’ai la joie d’aller courir mon fractionné sur les bords du fleuve de Kyoto avant le dîner.
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