Escalade dans les Calanques

 

Ce week-end était l’occasion parfaite pour franchir une étape dans notre progression en escalade, en s’attaquant aux Grandes Voies qui nous faisaient encore peur.

Estelle, à force de s’inquiéter en me voyant essayer d’apprendre les manips d’assurage sur Youtube, m’a offert l’occasion d’apprendre dans les Calanques avec un guide :).

Nous voici donc partis vers Cassis, à côté de Marseille, pour trois jours de beau temps sous le soleil du sud.

 

Cassis vu de l’appart

 

Nous partîmes à deux, à travers la garrigue, et par un prompt renfort, puis qu’Estelle avait engagé Papick, notre guide, nous nous vîmes trois en arrivant dans la Calanque.

Ça sentait bon le thym, la lavande et le romarin, et on avait déjà l’impression d’être en été.

Après une route sinueuse pour arriver en bas de la Calanque de  Sormiou, on se gare en faisant bien attention à ne rien laisser en évidence dans la voiture, et on entame une courte marche d’approche (30mn) pour arriver au pied des voies. Le paysage est magnifique, malgré le vent, on a déjà assez chaud.

La première épreuve est une petite fenêtre dans la pierre où il faut réussir à se glisser. Je me contorsionne pour passer pendant qu’Estelle et Papick se moquent. Faut pas être gros.

Pendant la marche d’approche

 

La première voie que l’on aborde est vraiment très simple (~4b/4c). Le but est d’apprendre les manips, de découvrir la pierre, et d’évaluer notre niveau. On alterne les longueurs en tête avec Estelle, pendant que Papick nous suit en baskets à peine vaché (attaché) à la corde.

Relais vaché! Estelle m’attend au premier relais.

La roche est parfaite. On a beau être dans les niveaux faciles, elle n’est pas patinée et accroche parfaitement. Avec la vue en arrière plan, c’est le summum.

Estelle grimpe en tête ! Même pas peur.

Concentrée pour l’assurage

On commente nos exploits à l’arrivée.

On casse la croûte, en prenant bien conscience qu’il n’est que 14h et qu’on a laissé la crème solaire dans la voiture. Les épaules d’Estelle commencent déjà à chauffer, mais il nous reste une deuxième voie à faire.

Le guide nous laisse le choix et je choisis l’option la plus difficile. Il faut commencer par descendre en rappel car la voie commence presque au raz de l’eau. C’est aussi une bonne raison pour partir avec un guide. Ça permet de tenter des voies à son niveau max, sans avoir peur de ne pas pouvoir remonter. Sinon, le risque est de devoir redescendre en rappel et de finir à la nage…

Dernière longueur de la journée. Du 6a avec les sacs.

On termine la journée complètement épuisés par nos exploits. On va tout de même fêter dignement mon anniv au resto, dans la jolie ville de Cassis.

Entre les sensations, la fatigue musculaire, et les coups de soleils, on ne tarde pas à aller se coucher avec les paysages des Calanques dans la tête.

 

Le lendemain les chaussons d’escalade, une vraie torture, sont durs à remettre. On a pas l’habitude de les garder aussi longtemps et j’ai senti le bout de mes orteils pendant la nuit…

On se remet dans le bain avec à nouveau une voie facile, et j’en profite pour la grimper en chaussures de rando (je vous épargne l’état de mes orteils).

Si la première voie est facile, la descente en rappel est une autre histoire. On descend par une falaise à pic très impressionnante. C’est plutôt Estelle qui n’était pas à l’aise en rappel, et je la laisse descendre juste après le guide (pour qu’elle ne reste pas toute seule en haut). Sauf qu’on est à 80m du sol, je ne vois pas les autres qui sont sous le dévers, et le vent me pousse dans une direction.Du coup je descends stressé, par à-coups, et quand les pieds se décollent du mur, que je me retrouve complètement dans le vide avec la corde qui me fait tourner sur moi, je ne peux même pas profiter du paysage et je descends les yeux fermés :-p.

 

On grimpe en flèche: le premier assure les deux autres en même temps avec la corde à double.

J’en ai profité pour sortir ma nouvelle code, cadeau d’anniversaire! Et l’avantage du rappel c’est que ça tend bien la corde et défait les nœuds.

Pour notre dernière grande voie, on a encore le choix entre facile, intermédiaire, et plus dur que la veille. Vu qu’Estelle approchait de son niveau max la veille on a préféré le niveau intermédiaire.

On monte tous les deux en seconds sur la première longueur (6a), et on peut entendre Estelle râler à chaque mouvement, même si elle s’en sort très bien au final.

Trouvez les 7 différences (1/2)

Trouvez les 7 différences (2/2)

Sur la prochaine longueur, on me laisse l’option de grimper en tête, et je ne peux pas résister à l’occasion de me faire peur. Et effectivement, malgré le niveau (5c+), c’était une très belle épreuve. Il y avait parfois 6 à 8 mètres entre deux points d’assurage, et la peur de tomber fait que je crispe, brûle beaucoup de forces, et je n’ose pas faire les mouvements que je ferais dans d’autres circonstances. Pour la première fois du week-end, je dois donc me reposer au milieu de la voie, et je fais même une belle chute. Je suis quand même très content d’être arrivé au bout :-).

On termine la dernière longueur suivante épuisés, et avec les pieds tellement douloureux que je grimpe sur les talons.

Presque au bout

 

Le dernier jour c’est repos! On va quand même aller faire la promenade familiale (de 3h) qui part de Cassis et traverse plusieurs Calanques.

Port miou – quel est le prénom de miou miou ??

Encore une fois c’est très joli, mais on ne peux pas s’empêcher d’observer les grimpeurs sur les falaises en face.

« Il me fait peur à être aussi près du bord » — les vieux derrière

Petit bateau

Enfin, notre plus grande chance, c’est que c’est la saison des asperges sauvages. Du coup, sur le chemin du retour, Estelle est complètement absorbée par la cueillette.

Cherche, cherche

C’est pas si facile que ça, et l’omelette aux asperges risque d’être minuscule.

Butin total: 4 asperges et une tige de romarin!

Toutes les photos d’escalade ont été prises par Papick, également photographe amateur, et j’en profite pour mettre un lien vers son site: http://www.bonnegrimpe.com/

L’expérience guidée a vraiment été très bonne pour moi. On a appris beaucoup de techniques d’assurage, qui nous permettront d’être autonomes. J’ai aussi pu grimper à mon niveau max, me faire des frayeurs tout en étant tranquille, et aller à des endroits magnifiques, avec une roche parfaite, et sans me soucier d’analyser les topos.

On revient du week-end avec de l’expérience, de beaux souvenirs, 4 asperges, et un magnifique coup de soleil pour Estelle.

 

Un très beau cadeau :-).

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1 réponse

  1. Pascal dit :

    Ca fait envie ! Il ne manque que la trempette 😉

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