Tour du Toubkal 3/3
Tour du Toubkal : day 6
Aujourd’hui, pour changer, nous passons un col !
A vrai dire nous avons un peu modifié le plan initial pour éviter de camper dans la neige la veille. Ce col n’était donc à la base pas prévu, mais sur la carte il avait l’air tranquille.
On n’avait pas bien compté les lignes de niveau par contre et ça monte sec jusqu’aux 2930m du Tizi n Tzikert.
Nous redescendons ensuite sur l’azib Tamsoult où nous espérons trouver quelque chose à manger pour le déjeuner. Mais s’il y a bien un gîte, ils n’ont rien à nous proposer pour déjeuner et nous finissons donc nos provisions fraîches lors de notre pique-nique. Ce sont les premières personnes croisées de la journée. L’autoroute du Toubkal semble déjà loin !
Le chemin se poursuit ensuite à flanc de montagne en s’ouvrant sur une vallée colorée et nous marchons au milieu des genévriers thurifères (ça en jette, non ?), dont les troncs offrent de splendides sculptures naturelles.
Vers 16h, on se trouve un chouette coin pour planter la tente alors on décide de s’arrêter là pour la journée et on profite tranquillement de notre fin d’après-midi entre sieste, parties acharnées de jeu de société, trempette dans la cascade toute proche (y’a un mec qui passait dans le coin qui a pu se rincer l’oeil en tout cas) et observation des bergers et de leur troupeau.
On a en plus de quoi faire du feu alors Cécile accepte de sacrifier sa jolie popotte toute brillante pour manger chaud ce dernier soir de bivouac. Du coup on se prépare un festin de soupes et purées déshydratées et on peut même se faire un thé en dessert : c’est la fête ! On regarde la lumière disparaître en profitant de notre feu puis dodo.
Tour du Toubkal : last day
On ne se lève pas trop tard et on range le campement et nos sacs pour une dernière petite marche. Avant de partir, on se débarrasse de la fin de la bouteille d’essence en allumant deux petits feux (#bivouacecolo …).
Nous profitons de nos deux dernières heures de marche pour entonner du Brassens à tue-tête.
Nous retrouvons Imlil et la civilisation vers 10h et entamons notre marathon-bouffe du jour par une délicieuse crêpe marocaine (msemmens) et un thé à la menthe. Puis nous nous faisons alpaguer par des marchands dans la rue qui veulent nous racheter tout notre matériel technique. C’est ainsi que j’ai échangé une paire de bâtons de marche tordus contre une jolie étole à offrir. Après une session shopping et marchandage de tapis (au sens propre), il est temps de trouver un taxi pour Marrakech, cette fois ci à un tarif raisonnable pour la région. En chemin Victor se rend compte que notre réservation pour la nuit du 26 au 27 a été faite pour le mois de mai et non le mois d’avril, et nous sommes donc sans toit pour la nuit. La perspective d’une bonne douche et d’un saut dans la piscine de l’hôtel s’éloigne en même temps que le beau temps… Nous trouvons en dernière minute un hôtel pas cher. L’apparence du hall est correcte, ce qui nous trompera sur les lieux, car les chambres sont affreuses (je ne parle pas déco, je parle propreté…). Après avoir changé de chambre une première fois, nous décidons quand même de rester, et moi qui pensais pouvoir profiter de cette nuit dans un vrai lit, je souhaite désormais passer le moins de temps possible dans la chambre. De toute façon, c’est l’heure d’aller déjeuner et de se promener dans Marrakech. Premier tour sur la place Jemaa el-Fna et dans les souks avant de trouver un restaurant certes à touristes mais très bon. Pastilla au pigeon et tajine de légumes au menu. Entre temps nous avons poursuivi notre déambulation dans les rues de Marrakech après avoir découvert l’ambiance plus touristique qu’authentique des souks. Au gré de nos pérégrinations, nous tombons sur le palais El Badi que nous rentrons visiter, histoire de s’imprégner tout de même un peu de la culture locale.
En sortant, chassés par l’heure de fermeture, nous poursuivons notre marathon-bouffe dans un stand de pâtisseries marocaines avant d’aller nous installer sur le toit d’un hôtel pour prendre un verre et profiter des timides rayons de soleil qui se sont décidés à pointer le bout de leur nez.
Après ça, il est presque l’heure du dîner dis donc ! Nous nous mettons en quête d’un restaurant de couscous et nous retrouvons en habits pouilleux dans un restaurant pour touristes un peu classe. On explose le budget nourriture de la semaine rien qu’avec ce repas et nous avons même droit à la prestation surprise de danseuses orientales. Comme ce type d’interventions n’est pas particulièrement notre tasse de thé (à la menthe le thé), nous allons digérer notre semoule en errant au milieu des animations de la place Jemaa el Fna, avant de rentrer dormir, bien emmitouflés dans nos sacs à viande au milieu des draps douteux…
Le lendemain, après un petit-déjeuner composé de thé à la menthe et de pâtisseries grasses et sucrées, séparation de notre petit groupe de boute-en-trains et retour en terres européennes après une semaine riches en émotions.
On part où la prochaine fois les copains ?
Pour rassurer tout le monde sur cette question brulante : la gamelle a (presque) retrouvé tout son éclat ! 🙂
La prochaine fois on ira en vacances à la plage sous les cocotiers ? ou pas…