WUCC 2018: nous avons participé aux Championnats du monde des clubs d’Ultimate!

Du 14 au 21 juillet 2018 Estelle et moi avons participé aux WUCC (World’s Ultimate Club Championship) à Cincinnati dans l’Ohio. Estelle a déjà participé à deux championnats du monde: à Londres en 2016 en Master Femmes avec la Nouvelle-Zélande, et à Royan en 2017 sur sable avec l’équipe féminine Suisse. Pour moi, c’est une première participation à un tournoi d’un tel niveau. Je ne pensais pas un jour avoir cette occasion: je lutte en général pour trouver ma place dans les équipes de mes propres clubs.

Mais tout était réuni cette année pour que ce soit possible: les Wizards chez qui on s’entraîne ont un bon niveau, je suis en bonne condition physique et je m’entraîne autant que je peux.

 

Préparation

Nous avons su que l’équipe était sélectionnée en septembre 2017, et l’équipe s’est formée un peu plus tard. Ça laisse 9 petits mois pour se préparer. Sachant qu’on accède pas à un terrain digne de ce nom en hiver, la première phase est du renforcement musculaire.

L’équipe a fait appel à un coach externe pour nous évaluer et préparer un programme. C’est comme ça qu’on se retrouve sur la piste d’athlétisme toutes les semaines pour des tests ou des exercices.

Tests d’endurance pour préparer un programme

Mon programme consistait à varier les exercices, et de faire un ou deux entraînements par jour. Exemple:

Lundi: muscu (machines), puis lancers le soir

Mardi: cours de crossfit

Mercredi: escalade, c’est le jour de repos.

Jeudi: course à pied, en fractionné. Lancers et muscu le soir

Vendredi: grit

Samedi et dimanche: rando, escalade, repos

 

Lundi, c’est muscu!

Ensuite, il faut aussi perfectionner la technique. Alors chaque semaine il faut trouver un partenaire, et lancer des disques!

La team annecy qui lance le midi au lac

 

Ensuite, nous avons fait quelques WE de préparation. Quelques matchs amicaux contre les équipes voisines, et deux tournois de 3 jours: le Talampaya à Genève et le Windmill à Amsterdam.

Les deux tournois sont de très haut niveau, et beaucoup d’équipent s’entraînent pour la même chose que nous. C’est aussi l’occasion de tester ses stratégies, et de voir comment va se passer le tournoi ensuite. Pour ma part, même si je m’y attendais, c’est beaucoup de frustration. L’ultimate se joue à 7v7, avec souvent 4 hommes sur la ligne, et nous sommes 13 hommes dans l’équipe. Ça veut dire beaucoup de préparation, d’échauffement, pour très peu de temps de jeu. Surtout pour ceux qui comme moi sont un peu limite.

En route pour Amsterdam

 

Cincinnati, Ohio

Une semaine de championnat, c’est d’abord de la logistique, et apprendre à gérer la vie commune. Les joueurs arrivent au compte goûte par différents avions, on récupère les voitures louées à l’aéroport, et on se dirige vers notre location.

Nous avons loué une grande maison de trois étages pour toute l’équipe, et pour caser 23 personnes, ça reste limite. Avec 2.5 salles de bain (l’une d’entre elles n’a pas de douche), il va falloir être organisés! Surtout qu’il n’y a pas de douches aux terrains.

Le manoir

 

Le premier soir on se dirige vers un terrain pour un match d’entraînement contre Black Sheep. Avec Estelle on est très contents de les jouer, c’est une équipe de Nouvelle-Zélande, et on retrouve d’anciens coéquipiers.

 

Le premier jour nous ne jouons pas: ce n’est que la cérémonie d’ouverture et un match d’ouverture auquel nous assistons depuis les gradins. On croise beaucoup de têtes connues: des joueurs Suisses, Parisiens, Néo-Zélandais… Le monde de l’ultimate est petit.

Cérémonie d’ouverture

 

Le lendemain nous commençons avec nos premiers matchs. Beaucoup d’émotions quand on met le pied sur le terrain pour la première fois. Les adversaires sont des équipes beaucoup plus fortes que nous sur le papier (et en résultat). Nous sommes tout de même contents du démarrage de nos matchs, très serrés, que nous finissons par perdre. Beaucoup d’émotions quand on entre sur le terrain, et beaucoup de frustration quand on passe trop de points en dehors.

Il fait aussi une chaleur suffocante. 35°C ? 40°C ? Mais surtout très humide.

Temps mort

Une fois les phases de poule terminées (6/6), les matchs deviennent plus faciles. Nous gagnons notre premier match contre une équipe Indienne, mais ça nous fait pas progresser au classement. Je retiens surtout un point où je lance une longue passe qui traverse tout le terrain, qui fait marquer Estelle :).

Photo d’équipe

Nous perdons ensuite un match très stratégique contre la désagréable équipe du Kenya. Si les Kényans étaient sympathiques, ils ont été renforcés par quelques Amércains un peu lourds.

On se retrouve à jouer l’équipe de Bern, que nous avons déjà joué de nombreuses fois en Suisse, lors des Championnats et tournois. C’est un peu décevant de jouer contre ses voisins à l’autre bout du monde, mais heureusement nous les battons haut la main.

Le dernier jour, malheureusement, nous subissons le impressionnants orages Américains. Il est impossible de continuer à jouer quand la foudre risque de tomber sur les terrains, et tous les matchs de la journée sont annulés.

 

Nous finissons 43èmes sur 48 ex-equo avec les Black-Sheep, que nous avions joué le premier jour. Le résultat est décevant, surtout face à certaines équipes Européennes que nous avions déjà battues, mais nous gardons tous les deux un très bon souvenir de l’expérience.

Enfin une coupe du monde ensemble 🙂

 

 

Et après ?

 

Le championnat s’est terminé en eau de boudin, avec notre dernier match annulé. Nous aurions bien aimé re-jouer contre Black Sheep en conditions réelles, mais il nous faudra nous contenter d’aller de faire une belle dernière soirée à la maison, avec du Beer-Pong pour le faire à l’américaine.

Le lendemain on fait redescendre la pression en allant voir les finales femmes qui se jouent en intérieur.

En général, un tournoi de deux jours se finit par un syndrome de PTD: post-tournament-depression. C’est dur à expliquer, mais on passe des jours très intenses en équipe, avec du sport, du plein air, des soirées, … et quand on revient au travail, on est déprimés et on a envie de parler à personne.

Il nous reste deux semaines de vacances, et heureusement, car retourner au travail après ça, c’est presque impossible.

Direction la Californie, donc, et des aventures racontées dans de prochains articles!

 

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2 réponses

  1. Cécile dit :

    Autant l’ultimate me tenterait bien (sport co, en extérieur et tout), autant la préparation physique qui va avec me refroidit totalement ! Je vous admire de vous y soumettre avec autant de sérieux et de régularité. Bravo pour ce championnat (vous n’avez pas fini dernier, c’est déjà pas mal !). J’ai hâte de lire la suite de vos vacances ! Bises

  2. Victor dit :

    J’ai joué pendant 10 ans sans faire aucune préparation physique. Juste un ou 2 entraînements pas forcement très physiques par semaine.
    C’est peut-être une des raisons pour laquelle j’ai fait autant de tendinites d’ailleurs.
    Tu peux jouer en loisir, ou en compétition. Quand tu fais un peu de compétition, tu te dis que ça serait pas plus mal de courrir un peu plus, de faire d’autres exercices, etc…
    Et quand tu t’engages pour les Worlds, financièrement, et auprès de l’équipe, tu ne veux pas y aller pour souffir, alors il faut faire la prépa.
    Honnetement, c’était la partie la plus fun de la saison: se réunir avec l’équipe par -10°C pour faire des burpees, ça rassemble vraiment l’équipe!

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