Fin de nos aventures en famille

Lundi 29 décembre, après un petit-déjeuner en terrasse, nous prenons la route vers les Catlins après un dernier coup d’oeil au lac Te Anau sous le soleil (c’est pas mal de voyager avec un photographe qui passe son temps à réclamer des pauses photo ; ça permet à Benjamin de faire du shopping à tout moment !).

Victor gagne son premier speeding ticket sur la route et nous atteignons Cannibal Bay après une matinée de route et un long bout de piste poussiéreuse et étroite. On pique-nique sur la plage avec un vent qui donne du croquant aux sandwichs en leur ajoutant une agréable couche de sable. Après avoir été abusés par une colonie de rochers confondus avec des lions de mer, on parcourt la plage dans l’espoir d’en voir un vrai. On finit par tomber sur un gros morceau qui dort tout au bout de la plage. Benjamin et Charlotte qui veulent le voir d’en haut se font chasser de manière assez raide par le gros mammifère qui n’aime pas qu’on l’embête pendant sa sieste.

On n’insiste pas et on roule jusqu’à la baie suivante où l’on tombe rapidement nez à nez avec 3 lions de mer. Il y a un jeune mâle tout foufou qui essaye de charger un peu tout le monde. Il y a aussi un mâle adulte énorme, avec une crinière qui lui fait bien mériter son appellation de lion de mer et qui veille sur un autre jeune. Tout le monde est ravi de voir ces grosses bêtes d’aussi près, à part le moment où l’un des jeunes mâles vomit le poisson pas frais du matin. Il y a aussi un trio d’huluberlus comme on n’en fait qu’en Italie qui agrémente le tout.

On rentre à l’auberge se poser un peu. C’est un bâtiment immense et assez ancien pour le pays. Il n’y a pas grand monde et on profite de la terrasse ensoleillée. On repart en fin de journée pour tacher d’apercevoir des yellow eyed penguins qui rentrent nourrir les petits après une journée de pêche. On en verra deux sortir de l’eau, se sécher paresseusement dans les rayons déclinants du soleil puis se rejoindre pour rentrer tranquillement au bercail. On file ensuite quelques centaines de mètres plus loin voir le soleil se coucher sur Nugget Point.

Le lendemain, une longue demi-journée de route nous emmène jusqu’à Twizel, non loin du lac Pukaki et du Mount Cook. Le temps étant maussade et le plus haut sommet du pays restant caché derrière les nuages, on ne prolonge pas jusqu’au Mount Cook National Park. On va plutôt au bord d’un petit lac à quelques minutes de Twizel où l’on loue des kayaks pour faire découvrir cette activité à Maman et Benjamin qui n’en ont jamais fait. Maman et Charlotte montent dans un kayak double et Victor, Benjamin et moi prenont un simple. On se promène paisiblement sur le lac très calme et certains finissent par faire du paddle board sur leur kayak. On part ensuite se promener sur la rive du lac Pukaki. Concours de ricochet, de lancer de cailloux et de cassage de cailloux sont au programme avant le dîner.

Mercredi 31 décembre : retour sur Christchurch. On voulait faire un tour sur les Port Hills en arrivant mais au moment où l’on se gare, une grosse averse se déclare. On attend de voir si le nuage passe en déjeunant dans la voiture mais la situation empire. C’est donc retour à la maison, et pendant que certains font le tri dans les valises et écrivent des cartes postales, d’autres se chargent d’aller remplir le frigo. Le soleil revient en milieu d’après-midi et on décide d’aller pique-niquer sur les Port Hills, pour le dernier repas de l’année ! A 20h, nous voilà donc à faire 30 minutes de grimpette pour se trouver un coin pas trop venteux pour dîner. Foie gras, confiture d’oignon, guacamole, délicieuse et inventive salade au surimi (no comment), fromage et crackers. C’est assez décousu, mais c’est bien chouette :-). On regarde le soleil se coucher sur 2014 avant de redescendre dans le crépuscule qui tombe.

On ne voit plus grand chose en arrivant à la voiture, à part les premières étoiles qui apparaissent ! On rentre prendre le dessert (en mode local : Christmas cake et custard), ouvrir le mousseux, chercher Patrick Sébastien à la télé et faire claquer quelques crackers avant le passage à 2015.

J’en profite pour vous souhaiter une très belle année 2015, riche en bonheur et en beaux projets :-). Nous on est ravi d’être dans ce beau pays et de découvrir de nouvelles choses tout le temps.

Jeudi 1er janvier, direction la péninsule de Banks et la petite ville d’Akaroa où nous avons comme programme d’aller nager avec des dauphins ! A l’arrivée, nous sommes vite refroidis par les organisateurs qui nous annoncent que la première excursion du matin n’a vu quasiment aucun dauphin et de très loin, que la mer était très agitée et que si on voulait on pouvait ne pas partir et ils nous remboursaient direct. Ca calme un peu… Finalement, on décide de tenter le coup quand même ! On enfile donc des combinaisons (super épaisses d’ailleurs) et on monte dans le bateau. Au bout d’un dizaine de minutes de bateau, on voit nos premiers dauphins. Ce sont des dauphins Hector (Hectors dolphin) : une espèce endémique de Nouvelle-Zélande et les plus petits dauphins du monde. Ils sont trois et tournent un peu autour du bateau : on les voit super bien puis ils repartent chercher à manger plus loin. Ils sont très jolis et ressemblent vaguement à de très petits orques.

On se rapproche ensuite de l’embouchure du bras de mer. Effectivement ça secoue sacrément. Benjamin, Charlotte et Maman sont sur le pont avant en train de rigoler en prenant les creux de vagues et regarder plonger des petits pingouins bleus sous le bateau. Avec Victor on est sur le pont arrière en train d’essayer de se focaliser sur autre chose que le mal de mer. On voit d’autres dauphins de près, quelques pingouins et même des otaries. Je me charge ensuite de nourrir les petits poissons et mon mal de mer se calme surtout que l’on rentre dans l’enceinte protégée par la côte. A nouveau on voit un groupe de cinq dauphins qui nagent proches du navire mais cela n’est pas suffisant pour que l’on puisse descendre nager avec eux (ils semblent plus occuper à pêcher qu’à s’intéresser à nous). Nous rentrons donc au port, sans avoir nagé avec les dauphins mais pas déçus non plus car nous les avons vus de très près.

On passe le reste de la journée assez paresseusement : pique-nique puis glace au bord de l’eau et promenade le long de la côte. On s’amuse des noms de rue et de boutiques en français (L’essence, Le bike hire, La boucherie du centre-ville) ; en effet Akaroa a été pendant une courte période (2 ans autour de 1840) une colonie française, avant que les colons ne se fassent chasser par les anglais…

Ensuite il faut rentrer sur Christchurch et fermer les valises. Après un dernier dîner tous ensemble (indien take away, miam) on ne se couche pas tard  car le réveil sonne à 3h30 le lendemain pour être à l’aéroport à 4h15 du matin (premier vol à 6h pour Sydney)… On dit au revoir à ma petite famille 🙁 et on rentre se recoucher pour quelques heures avant d’enchaîner sur un week-end avec Myriam, ce qui nous console de nous retrouver tout seuls :-).

 

Carte repère