ANZAC day, pluie, et Queen Charlotte track
Hello!
Voici quelques nouvelles après un week-end prolongé. En effet, samedi dernier c’était l’ANZAC day (corps d’armée australien et néo-zélandais), la célébration militaire la plus importante du pays. Elle célèbre la batataille de Gallipoli contre les ottomans en 1915, et surtout, elle nous donne droit à un jour férié (en plus, reporté au lundi car tombé un samedi).
Par contre le WE s’annonce pluvieux, avec une exception pour samedi qui annonce de belles éclaircies, et on décide donc de prendre la voiture dès le vendredi soir pour aller au nord de l’ile, vers les Malborough Sounds. On avait déjà du faire une croix sur la région en arrivant en Nouvelle Zélande à cause de la pluie.
Il y a une option assez sympa pour faire la randonnée (en jaune sur la carte), c’est de se faire déposer par bateau quelque part sur le Fjord et de se faire déposer les sacs avec le matos de camping à l’étape suivante! Ça permet de ne pas avoir à revenir sur ses pas, et surtout de ne pas porter la tente, la bouffe, le réchaud…
Après une bonne nuit dans la voiture (on commence à être rodés), on se dirige vers le port pour attraper un bateau-taxi qui nous déposera à Punga Cove après 2h de traversée. Nos bagages nous attendront 25 km plus loin à Torea Saddle.
Après nos dernières expériences en bateau, on commence à stresser de tomber malades et on avale des cachets de Nautamine en prévision. L’effet secondaire, c’est que je m’endors au bout de 30mn… Estelle résiste plus longtemps et en profite pour prendre quelques photos:
A peine débarqués on essaie de ne pas trop traîner, il est déjà 10h30 et on a une trentaine de km à parcourir avant la tombée de la nuit. La randonnée ne devrait cependant pas être trop difficile. Le chemin est facile et il y a assez peu de dénivelé.
Le début est quand même difficile: il faut monter 300m pour atteindre le chemin principal et l’effet de la Nautamine se fait fortement sentir. On luttera contre le sommeil pendant au moins encore 2h…
Les Fjords sont recouverts d’une végétation assez dense et variée: on passe de la jungle, avec des fougères géantes, à des forêts de conifères.
On a du mal à sortir de notre engourdissement mais on profite quand même de la vue. Cette journée devait aussi être la plus ensoleillée et on voit déjà quelques gouttes tomber et de gros nuages avancer.
On décide de faire un petit détour par le Eatwells lookout, pour atteindre un petit sommet qui permet d’admirer la vue.
On trouve un petit abri pour le casse croûte: oeufs, jambon, pesto et un morceau de pain. On est aussi contents de trouver une citerne pour remplir nos bouteilles vides.
Un Weka peu farouche nous tourne autour en espérant avoir un peu de pain. Sur la photo on dirait un canard, mais ils ressemblent plutôt à des kiwis et ils sont incapables de voler (à part la bouffe ou des tongs quand on a le dos tourné).
Après 6 heures de marche, on commence à en avoir plein les pattes, et on est bien contents d’arriver enfin à Torea Saddle (qui est un col, comme son nom l’indique). Malheureusement, nos sacs ont été déposés par le bateau sur une plage d’un côté du col, et le camping et de l’autre côté du col. C’est à dire qu’il va falloir descendre jusqu’à la place, puis tout remonter chargés comme des baudets ; 2,6km de rab, on s’en serait passé !
Finalement on sera arrivés un peu avant la tombée de la nuit, et on a à peine assez de temps pour monter la tente que des collègues nous ont gentiment prêté. On ne l’a jamais vue montée, et on se bagarre un peu avec les arceaux et les ficelles, mais on y arrive tant bien que mal.
Après les nuages de la veille, sur une journée sensée être belle, on redoute un peu les « averses se transformant en pluie » annoncées.
Effectivement, à peine les sacs déposés là où le bateau pourra les récupérer, les averses se transforment en pluie fine. Je n’ai plus très envie de marcher, surtout qu’on y voit pas grand chose, et j’aimerais bien attendre le prochain bateau, mais Estelle insiste pour marcher au moins jusqu’à la première étape (7 ou 8km au lieu des 20km qu’on aurait pu faire).
Je commence ma marche le moral dans les chaussettes (sèches d’ailleurs, j’ai mon pantalon de pluie), mais le chemin est souvent abrité par des rangées d’arbres et peu à peu on s’y habitue et on profite un peu du paysage.
Arrivés au point de rendez vous, 3h en avance, on nous propose d’écourter notre attente et on a à peine le temps de déjeuner que le bateau vient nous chercher.
On entame la route en début d’après midi vers Christchurch, et on fait une pause à Kaikoura qui abrite une grande colonie d’otaries.
Les otaries c’est cool, mais il y a mieux: les bébés otaries nés cet été s’entraînent à nager, jouer et se battre au pied d’une cascade au milieu d’une petite rivère. Du coup on peut vraiment aller les voir de près.
Il nous reste tout le lundi pour (enfin) faire une grasse matinée, un peu de shopping, un ciné, et des jeux de société avec un collègue 🙂 (et vu le temps pourri, cette journée de repos est la bienvenue !).
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