« Un après-midi d’automne…

…On avait trouvé un moyen de locomotion
Alors on est parti à la cambrousse
Les champs étaient humides et suffisamment acides
C’était le bon moment pour aller cueillir des champignons. »

 

Ce week-end, pour rattraper la météo peu satisfaisante de la semaine dernière, un temps superbe était annoncé. Lundi dernier nous ayant permis de nous reposer, nous décidons de rechausser les chaussures de randonnée et de partir arpenter le sentier de la Cass Lagoon Saddle track.

Situé aux portes d’Arthurs Pass dans le Craigieburn Forest Park, c’est un circuit de 33km qui se fait facilement sur deux jours. Petite difficulté logistique cependant car les points de départ et d’arrivée sont séparés par 12km de route. Après avoir cherché un moyen pratique, nous nous résignons à tester l’auto-stop.

map

Samedi matin, comme d’habitude, pas de grasse matinée et nous prenons la route d’Arthurs Pass sous le soleil. Au bout de deux heures de route, nous garons la voiture au point d’arrivée et rejoignons la route principale. Même si c’est une route assez fréquentée, il y a assez peu de passage, surtout dans le sens dans lequel nous allons. Cependant, moins de dix minutes après avoir posé nos sacs au bord de la route (et après peut-être 6 ou 7 voitures), un jeune couple s’arrête et nous dépose gentiment à notre point de départ. Victor peut arrêter de stresser pour ça et désormais stresser sur le fait qu’il y avait au moins 7 voitures garées de part et d’autre du sentier et que du coup on aura peut-être pas de place au refuge. (Victor stresse pour beaucoup de choses…)

Il est 10h45, le DOC annonce 6h30 de marche et nous avons un peu moins de 7h de jour devant nous, ça devrait le faire ! Après avoir longé une petite forêt de pins, nous nous retrouvons rapidement le long de la rivière Cass. L’occasion pour nous d’étrenner nos guêtres lors de quelques passages à gué. La progression est comme d’habitude relativement lente sur le lit rocailleux et les quelques gués plus imposants nous ralentissent encore plus car nous préférons nous déchausser plutôt que tremper chaussures et chaussettes dès le début des deux jours de marche (on est un peu chochotte sur les bords quand il s’agit de pieds mouillés…). Bref, après trois déchaussages et juste avant d’entrer dans la forêt, nous pique-niquons au bord de l’eau, sans perdre trop de temps car nous avons été très lents sur cette portion !

Cass River

Cass River

Traversée du gué, sans chaussure ni pantalon

Traversée du gué, sans chaussure ni pantalon

Après 1h30 de promenade sympathique en forêt, nous arrivons à Cass Hut, un refuge basique.

Paysage forestier

Paysage forestier

Petite pause pour boire et jeter un coup d’œil au refuge ; nous sommes pile-poil dans le timing du DOC avec nos 4 heures pour arriver jusque là (ouf, ils comptent large. Mais ce n’est pas toujours le cas, alors on n’est jamais sûr !). Puis nous reprenons la marche en sortant rapidement de la forêt pour déboucher dans les champs de tussocks jusqu’à atteindre Cass Saddle. C’est un couloir d’avalanche en fin d’automne/hiver/début de printemps et nous comprenons aisément pourquoi en contemplant les flancs de montagnes qui déboulent de part et d’autre dans le couloir que nous empruntons.

Cass Saddle

Cass Saddle

Et l'autre côté du col

Et l’autre côté du col

Nous profitons de la vue et des quelques plaques de neige avant de descendre de l’autre côté du col et de rejoindre une autre forêt où Victor peut se livrer à l’observation en règle des centaines de champignons d’une dizaine d’espèces différentes. Cela nous donne une furieuse envie de poêlée et d’omelette…

Forêt sortie tout droit d'un conte

Forêt sortie tout droit d’un conte

Champipi

Champipi

Finalement, nous atteignons Hamilton Hut un peu avant 17h. Le refuge est situé à l’orée des bois, avec vue sur Hamilton Creek et Cass Saddle.

Equilibre précaire

Equilibre précaire

Dernier coup d'oeil sur la topo

Dernier coup d’oeil sur la topo

Hamilton Hut

Hamilton Hut

Seuls 3 kiwis sont déjà là et nous serons donc seulement cinq à profiter de ce chouette endroit (prévu pour 20). Une salle commune avec tables, bancs, évier et un poêle qui chauffe déjà quand nous arrivons et deux dortoirs, parfait !

Notre chambre

Notre chambre

Avec en prime une petite souris qui se promène sur la terrasse. Nous passons une soirée calme et agréable : time-lapse (avec la bonne surprise de la panne de batterie au milieu…) jeu, dîner, observation rapide d’un opossum qui rôde autour du refuge (c’est un nuisible ici mais bon…). Après dîner, Victor a pitié de moi qui suis désoeuvrée sans mon Kindle (souvenez-vous, il a rendu l’âme il y a deux semaines, sur la Cameron Valley track) et me prête son téléphone pour une partie de Colons de Catane. Comme il ne fait pas chaud, nous avons ensuite une bonne excuse pour aller nous enfouir dans nos sacs de couchage peu avant 21h.

 

Dimanche matin, après une bonne nuit de sommeil et un gros petit-déjeuner, nous sommes prêts à repartir.

Vue depuis Hamilton Hut

Vue depuis Hamilton Hut

Prêt à partir !

Prêt à partir !

Un peu avant 8h30, nous disons au-revoir à nos compagnons de refuge et attaquons la grosse journée qui nous attend. Après quelques minutes de marche, nous tombons sur un petit détour possible et laissons nos sacs à la jonction pour grimper jusqu’à un petit lac miroir : un vrai petit bijou !

Mirror tarn

Mirror tarn

Réflexions

Réflexions

En reprenant le sentier on aperçoit devant nous les trois néo-zélandais qui eux n’ont pas fait le détour. Parfait, comme ça je n’aurais pas à m’inquiéter que quelqu’un arrive en cas de pause pipi !

Un pont suspendu rigolo

Un pont suspendu rigolo

Petite cascade au milieu de la mousse et des fougères, classic New-Zealand !

Petite cascade au milieu de la mousse et des fougères, classic New-Zealand !

On atteint un refuge où l’on fait une petite pause « morning tea » dans une petite clairière encore toute gelée. L’intérieur du refuge est d’époque, en particulier les sommiers et matelas ; c’est pittoresque !

West Harper Hut

West Harper Hut

D’époque, on vous dit…

Givre du matin

Givre du matin

La randonnée alterne ensuite entre forêt et lit de petit torrent, avec juste un déchaussage au programme.

Chemin avec vue

Chemin avec vue

Admirez cette grâce

Admirez cette grâce

Puis nous retrouvons à nouveau les bois avant d’arriver au bout d’un loooong moment à un autre refuge (plus un abri qu’un refuge d’ailleurs). Nous nous arrêtons là pour une pause déjeuner et sommes contraints de manger dans l’abri par une nuée d’ennuyeuses sandflies… (En été, ça doit être invivable dans le coin). Après le repas, une dernière montée nous amène aux abords de Lagoon Saddle. Nous faisons un petit détour pour avoir une vue panoramique en haut d’une butte. De là-haut, la vue est superbe !

Lagoon Saddle

Lagoon Saddle

Laggon Saddle again

Laggon Saddle again

<3

<3

Puis nous passons ensuite un long moment à patauger dans la boue au milieu des tussocks avec une vue dégagée sur les montagnes d’Arthurs Pass et la Waimakariri River.

Portion de sentier non boueuse, youhou

Portion de sentier non boueuse, youhou

Vue sur Arthurs Pass National Park

Vue sur Arthurs Pass National Park

Y'a plus qu'à redescendre tout en bas

Y’a plus qu’à redescendre tout en bas

La jolie couleur des tussocks au soleil

La jolie couleur des tussocks au soleil

Vue dégagée sur la Waimakariri River

Vue dégagée sur la Waimakariri River

Enfin, nous rejoignons la forêt et les champignons pour une dernière descente jusqu’à la voiture que nous atteignons huit heures après avoir quitté Hamilton Hut.

Plutôt que de m'écraser, pourquoi ne pas me manger ?

Plutôt que de m’écraser, pourquoi ne pas me manger ?

Tout notre petit bazar une fois revenus à la voiture !

Tout notre petit bazar une fois revenus à la voiture !

Derniers rayons de soleil sur la route

Derniers rayons de soleil sur la route

J’en ai plein les pattes et la conduite retour m’achève. Nous terminons notre week-end par un repas de compétition : foie-gras (oui, oui !) avec pain cranberries-noix et confiture d’oignon, camembert, et crumble aux pommes avec custard. Après ça, il ne reste plus qu’à aller se rouler en boule sous la couette pour une bonne nuit de sommeil !

Miam !

Miam !

N.B.: Au passage, ça fait toujours plaisir de découvrir que l’on a évité un tremblement de terre qui a au lieu à 18h30 dimanche soir et dont l’épicentre était à moins de 10km de là où nous nous sommes balladés tout le week-end…

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2 réponses

  1. Pascal dit :

    Je confirme, chochottes ! Vu qu’il fait suffisamment beau pour être en Tshirt, je suis sur que les chaussures sèchent super vite ! (Il suffit juste de préparer des chaussettes sèches pour après le dernier gué..)

    Je me répète, mais jolies photos ! J’aime particulièrement bien celle avec le tronc évidé..

  2. pepito dit :

    ça sert à quoi de changer de chaussettes après le gué ??? Du coup t’as des chaussettes mouillées, et en plus t’as perdu le meme temps à déchausser :p

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