I Follow Rivers

Ce week-end, après une étude météorologique approfondie, nous avons décidé de traverser le Divide (cette ligne de sommets montagneux qui délimite la West Coast de la « East coast ») au niveau de Lewis Pass pour une randonnée de deux jours sur la Rough Creek Track.

lewis pass

Samedi matin, nous nous levons à l’aube (en même temps, en ce moment le soleil se lève à 7h30…) afin de prendre la route dès 8h. Nous avons 2h30 de route jusqu’au point de départ de la rando et le soleil se couche tôt désormais. Nous planquons la voiture dans une petite allée broussailleuse au bord de la route de montagne et nous enfonçons dans la forêt sous un ciel maussade qui affecte sensiblement la motivation de Victor. Le sentier semble assez peu emprunté. Il est glissant, moussu, avec quelques arbres abattus en travers du chemin. Nous trouvons un copain pendant un moment : un petit fantail noir nous suit pendant plusieurs minutes.

Moussu on vous dit !

Moussu on vous dit !

Copain fantail

Copain fantail

Rough Creek

I, I follow, I follow youuu

Nous longeons Rough Creek pendant un moment avant une première traversée au sec. Enfin, au sec pour les pieds ; les genoux s’en sortent tout mouillés !

Tout en équilibre et délicatesse

Tout en équilibre et délicatesse

Un peu plus loin, nous devons retraverser le cours d’eau et, alors que Victor trouve un passage assez rapidement, je cherche un peu plus longuement avant de me résoudre à traverser au même endroit que lui. Pour m’aider, en vrai gentleman, il s’exerce au lancer de tronc afin de créer un pont. A tous les coups ça ne va pas supporter mon poids, lui dis-je en mettant le pied dessus. Je ne croyais pas si bien dire, le tronc se casse net et je me retrouve avec une jambe dans l’eau jusqu’au genou. Résultat, retour au point de départ avec en bonus une chaussure pleine d’eau. L’avantage c’est que du coup, je ne suis plus à ça près et je peux traverser sans me soucier de me mouiller davantage…

Après une dernière traversée sans encombre, nous entamons la grimpée sérieuse vers le col. Peu après avoir émergés de la ligne d’arbres, nous faisons une pause pique-nique. Il fait frisquet, mais c’est supportable. Remettre le maillot gelé et humide que j’espérais faire sécher pendant le repas l’est moins…

Pause lunch. Vous noterez le maillot qui (ne) sèche (pas)

Pause lunch. Vous noterez le maillot qui (ne) sèche (pas)

Nous poursuivons désormais notre montée vers le col, avec une vue dégagée.

On va tout là-haut

On va tout là-haut

Vue dégagée malgré les nuages

Vue dégagée malgré les nuages

Up, up we go !

Up, up we go !

Arrivés en haut, la vue est superbe. Une fois le premier raidillon descendu, nous pouvons profiter de la suite du sentier, le nez en l’air jusqu’à un autre petit col depuis lequel nous poursuivons notre descente dans la forêt. Je suis un peu déçue car normalement, nous devions voir un lac depuis le sentier mais en étudiant de plus près la topo, il faudrait faire un petit détour et comme notre course contre le coucher du soleil a commencé, nous renonçons.

Y'a comme un petit vent frais

Y’a comme un petit vent frais

Tussocks aux couleurs automnales

Tussocks aux couleurs automnales

Into the wild

Into the wild

Nous replongeons donc dans la forêt et cette fois, dans la boue. A de nombreux endroits, les petits cours d’eau trouvent qu’il est beaucoup plus facile d’emprunter le sentier que de trouver un autre chemin… Nous tombons à un moment sur un mur de cascades qui dévalent jusque dans la rivière en contrebas : c’est très joli.

Pataugeons gaiement

Pataugeons gaiement

Plein de cascades qui dévalent des murs de mousse

Plein de cascades qui dévalent des murs de mousse

La fin de journée dans la forêt est un peu longuette. Nous n’avons croisé personne de la journée mais Victor s’inquiète tout de même depuis que je lui ai dit que deux autres chemins mènent à la « hut » où nous allons. Alors que les derniers rayons du soleil disparaissent, sur les coups de 17h30, nous atteignons enfin le refuge, qui est – au grand soulagement de Victor- vide.

Il est temps d'arriver ! La prochaine fois on va finir à la frontale

Il est temps d’arriver ! La prochaine fois on va finir à la frontale je sens.

Nous nous dépêchons de vaquer à quelques occupations extérieures pendant qu’il y a encore un peu de lumière : je pars remplir un grand seau d’eau à la rivière qui passe à quelques dizaines de mètres de la hut (histoire de ne pas avoir à ressortir) et Victor taille quelques bûches à la taille du poêle avant de lancer (mais pas trop loin) un feu plus que bienvenu. Nous passons donc la soirée sur un banc devant le feu dont la chaleur nous permet de ne pas nous enfouir dans les sacs de couchage dès 18h… Nous mettons un joyeux bazar dans le refuge en accrochant nos affaires à sécher. Le refuge est prévu pour huit et on pourrait largement y tenir à 10. Dehors, le ciel est désormais complètement dégagé et les étoiles et la Voie Lactée offrent un superbe tableau.

Le maître du feu

Le maître du feu

La hut, une fois rangée le dimanche matin

La hut, une fois rangée le dimanche matin

Dimanche matin, il est compliqué de s’extraire du sac de couchage pour affronter la fraîcheur ambiante mais finalement, nous nous mettons en route vers 8h30. Victor essaye à nouveau d’apprivoiser un South Island robin. Tout comme les fantails, ces oiseaux ne sont pas du tout farouches et volètent très près de nous.

Depuis la hut

Depuis la hut

South island robin

South island robin

Mon petit oiseau, a pris sa volée

Mon petit oiseau, a pris sa volée

Aujourd’hui, même chemin qu’hier, mais dans l’autre sens ! Nous traînons à nouveau nos guêtres dans la boue avant d’émerger au-dessus de la ligne d’arbres sous un beau soleil.

Ça mousse toujours

Ça mousse toujours

Nous atteignons le col juste avant midi.

Premier col en sortant de la forêt

Premier col en sortant de la forêt

Mares photogéniques

On se marre

Yipee

Yipee

Dernier effort avant le col !

Dernier effort avant le col !

Timing parfait pour un petit détour sans sac jusqu’au point culminant de la crête, à 1482m. Et cette fois, nous avons une vue panoramique incluant le lac Christabel. C’est beau !

En route vers le sommet

En route vers le sommet

Le lac Christabel, youhou !

Le lac Christabel, youhou !

On est pas bien là ?

On n’est pas bien là ?

Panorama réjouissant

Panorama réjouissant

Nous redescendons au col pour un pique-nique ensoleillé avec vue idéale. Vers 13h nous entamons la descente. Ca glisse toujours et nous dénombrons quelques chutes sur les fesses.

Pique-nique spot

Pique-nique

Y'a plus qu'à redescendre

Y’a plus qu’à redescendre, sous le soleil cette fois !

Dans la forêt, les traversées de rivières se passent cette fois sans accroc et à 15h30, nous retrouvons notre carrosse.

A califourchon

A califourchon

A l'aise !

A l’aise !

C’est l’heure du réconfort ! Car à cinq minutes de voiture se trouvent les Maruia Springs : des piscines d’eau chaude naturelle dans un très joli décor montagneux. Idéal pour des jambes fatiguées. Nous en profitons pendant une heure avant de prendre la route du retour.

Maruia Springs

Maruia Springs

Oh yeah !

Oh yeah !

Au final, peu de kilomètres dans les pattes (peut-être 25 sur le week-end) mais du dénivelé (+930m, -780m et vice-versa) sur un terrain souvent fatigant. Et nous n’avons rencontré personne du week-end…

On termine le week-end par un burger bien mérité au pub irlandais du coin !

 

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1 réponse

  1. Cécile dit :

    Haha, excellent, figurez-vous que nous avons nous aussi profité de bains chauds naturels post-rando ce week-end et que nous avons aussi dû traverser une rivière en mettant les pieds dans l’eau mais il n’y avait pas de tronc d’arbre salvateur…(mais je n’ai pas fini l’article, il faut encore choisir les photos d’illustration… je vous admire d’écrire le compte-rendu de vos week-ends aussi rapidement et régulièrement quand on sait le boulot que c’est !)
    Les paysages sont toujours aussi magnifiques !

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