Back in NZ ! Week-end in MacKenzie Country
Le printemps est arrivé en Nouvelle-Zélande. Malgré les températures encore fraiches, les cerisiers bourgeonnent et les jonquilles tapissent Hagley Park.
Nous nous sommes installés avec plaisir dans notre nouveau chez nous : plus grand, plus lumineux et à deux pas de Hagley Park justement. Pour fêter notre retour, Victor a attrapé froid à l’entrainement et a posé vendredi son premier « sick leave » (arrêt maladie – pas besoin de justificatif ici). Nous décidons quand même de partir en vadrouille dès le vendredi soir. Pas de programme précis si ce n’est que l’on compte skier samedi. Nous dormons vendredi soir à Géraldine –petit bled à deux heures de route de Christchurch- dont nous ne connaissions jusque là que les toilettes publiques et le café. Etant donné l’état de Victor, on ne pousse pas le bouchon jusqu’à dormir dans la voiture et nous arrêtons dans la seule auberge de jeunesse de la ville (où nous sommes les seuls clients).
Samedi matin, départ matinal pour Mount Dobson, petite station de ski pas très loin du lac Tekapo, dans le Mackenzie Country (grand bassin de la région du Canterbury). Nous étrennons les chaines toutes neuves de la voiture et profitons bien des quelques centimètres de poudreuse tombés dans la nuit. Très peu de monde, soleil et neige fraiche au rendez-vous : la journée est bien agréable.
A la fermeture des remontées, nous descendons sur Tekapo où nous avons prévu de passer la nuit. Le beau temps étant censé se maintenir, nous réservons une excursion au Mont John Observatory. Le lac Tekapo et ses alentours sont réputés pour la pureté de leur ciel nocturne. Ils constituent même depuis 2012 une zone protégée de la pollution lumineuse, nommée « Dark Sky reserve ». Un observatoire appartenant à l’Université du Canterbury se situe sur le Mont John -colline surplombant Tekapo- et une entreprise y organise des tours nocturnes d’observation du ciel. Nous sommes contrariés en arrivant car (malgré nos tentatives de réservation) il n’y a plus de place dans le tour de 19h30 ni celui de 21h mais seulement dans le dernier, à 22h30 alors que nous sommes vannés de la journée (surtout Victor qui est encore bien patraque). Finalement nous réservons quand même et ne regrettons pas du tout (notamment car à 19h30 le ciel était entièrement nuageux). Toute lumière blanche est interdite auprès de l’observatoire pour ne pas perturber les instruments, le minibus finit donc sa route toute lumière éteinte (il y a quand même une loupiotte sous le pare-choc qui permet de visualiser les réflecteurs du bord de route). Nos yeux s’habituent relativement vite à l’obscurité et la Voie Lactée parait lumineuse en l’absence de toute autre source (en plus, c’est la nouvelle lune : la chance).

Photo avec temps d’expo de 3 minutes, prises par un des chercheurs avec mon appareil grâce à leur rail spécial qui suit la rotation de la Terre
Les lumières du village de Tekapo sont visibles mais étudiées pour ne pas perturber les observations : elles ne se reflètent pas dans les quelques nuages et l’on différencie donc clairement les « vrais » nuages des deux nuages de Magellan qui émettent un léger halo lumineux. Après avoir repérés les étoiles caractéristiques de l’hémisphère sud : Alpha du Centaure (l’étoile la plus proche de nous après le soleil) et les quatre étoiles de la Croix du Sud, nous observons quelques éléments au télescope. C’est l’occasion de découvrir qu’Alpha du Centaure est en réalité une étoile double (et même triple) et d’observer entre autre un amas globulaire et la nébuleuse de la tarentule. Nous nous couchons à 1h avec des étoiles dans les yeux…
Dimanche matin, nous nous offrons une grasse matinée jusqu’à 9h du matin et prenons notre petit-déjeuner au soleil avec une vue magique.
Nous envisagions au début un programme tranquille à base de promenade et bains chauds, mais en vérifiant innocemment la météo au Mount Cook, à 1h15 de route, nous décidons d’y faire un saut, tant qu’à être dans le coin… L’arrivée sur le lac Pukaki nous arrache un cri d’émerveillement.
Arrivée au Aoraki/Mt Cook National Park, nous décidons de faire Sealy Tarns track, la première partie de la randonnée qui monte à Mueller Hut (pas le temps ni l’équipement d’aller jusqu’en haut, en plus du risque d’avalanche). C’est encore plus joli qu’en été ! C’est une bonne remise en jambes, facilitée par l’aménagement impeccable du sentier (des escaliers qui rendent facile les 500m de dénivelé prévus).
Le chaussage des crampons est bien utile sur la fin et l’on pique-nique seuls dans un cadre idyllique après une petite heure de grimpette.
Nous redescendons tranquillement et nous reprenons la route.
Après un goûter bien mérité à Tekapo nous reprenons la route de Christchurch.
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