Là-haut

Ce pays est beau. Il n’y a rien à faire, on peut le regarder sous toutes ses coutures, l’impression persiste. Du ciel c’est encore plus flagrant. A quelques kilomètres au dessus du plancher des moutons, les reliefs et les couleurs s’apprécient différemment.

Vendredi dernier, pour le travail, je faisais l’aller-retour dans la journée à Hamilton, une ville située à une heure et demie d’Auckland en voiture, sur l’île du Nord. Ici, le moyen de transport privilégié est l’avion, et pour des liaisons entre villes secondaires, oubliez les avions à réaction type A320 ou autre Boeing 737. On passe à la catégorie des turbopropulseurs : Bombardier Q300 ou ATR72 ; ils volent moins haut et moins vite : on profite plus du paysage !

Mon avion à hélices

Mon avion à hélices

Une fois passée la surprise de monter dans l’avion sans aucun contrôle de sécurité (mis à part ma carte d’embarquement que j’ai imprimé au bureau), je peux m’installer et profiter du vol, le nez collé au hublot. Tout d’abord on survole le Canterbury et ses vastes plaines cultivées. Très vite les contreforts des Alpes se dessinent, silhouettes imprécises puis masse imposante. On survole d’abord des collines ocres au relief doux puis les sommets se font plus pointus et les crêtes plus acérées. De temps à autre on croise une vallée dans laquelle s’entrelacent les bras d’une rivière. Une tache de couleurs dans un monde ocre et brun. Là-bas, tout au fond, dans l’angle mort de mon hublot, les flancs enneigés d’un massif plus haut que les autres se détachent sur le ciel bleu. Aoraki, plus haut sommet du pays, domine l’Ile du Sud du haut de ses 3754m. Mais aujourd’hui je ne le verrai pas : l’avion, un Bombardier Q300 qui transporte moins de 100 passagers, ne vole pas assez haut pour ça. Les flancs des montagnes verdissent : on approche de la baie de Nelson et des Marlborough Sounds. Le détroit de Cook est en vue. A peine le temps d’admirer quelques baies aux contours déchiquetées, on survole l’océan.

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Plaines et montagnes

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Crêtes acérées

Crêtes acérées

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Marlborough Sounds

Marlborough Sounds

Rapidement, la cote de l’île du Nord et l’impressionnant cône du Taranaki sont en vue. Au milieu des plaines, il s’élève seul et majestueux.

Volcan isolé

Volcan isolé

Illusion d'optique

Illusion d’optique

L’Ile du Nord déroule ensuite ses reliefs contrastés, quoique moins imposants que ceux de sa voisine. Le vol s’achève. Il a fallu 1h30 pour rejoindre Hamilton (avec un airbus A320, j’aurai mis seulement une heure à rejoindre Auckland, pourtant 120km plus loin).

Au retour, quelques heures plus tard, le spectacle est différent. La côte ouest autour de Raglan se découpe de manière saisissante entre le bleu profond de la mer de Tasman, étonnamment calme, le fin liseré blanc d’écume et les teintes vertes et ocres de la côte sauvage. On effleure presque le cône du Taranaki et peu après, la longue et fine langue de terre de Farewell Spit, le point le plus septentrional de l’île du Sud, est en vue. Avec la lumière de fin de journée, les reliefs des Alpes du Sud ne se découpent plus de manière précise mais les silhouettes se font imprécises et brumeuses, comme irréelles.

Côte ouest de l'île du Nord

Côte ouest de l’île du Nord

On est tout près !

On est tout près ! (désolée pour les reflets du hublot, contre-jour inévitable)

Farewell Spit

Farewell Spit

La baie de Nelson et les Alpes en contrejour

La baie de Nelson et les Alpes en contre-jour

La tête dans les nuages

La tête dans les nuages

Lac et vallée

Lac et vallée

Serpent de lumière

Serpent de lumière

Une nouvelle fois, je n’ai pas vu le temps passé et suis restée le nez sur le hublot, émerveillée et un sourire au coin des lèvres.

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1 réponse

  1. Pascal dit :

    Jolies photos, je veux bien te croire quand tu dis que ça fait bien passer le voyage !
    Marrante aussi, la photo de l’hélice !

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