C’est l’Automne !
L’été touche à sa fin. En Nouvelle-Zélande, le 1er mars (qui correspond à notre 1er septembre) marque le début de l’automne. Pour fêter cela, nous avons droit à des températures estivales : cela fait trois jours qu’il fait 30°C !
Ce week-end, Victor pouvant difficilement marcher (il a déclenché une fasciite plantaire suite à la course de dimanche dernier et au match d’ultimate de lundi), nous ne sommes pas allés randonner. Mais pour profiter tout de même du temps superbe, nous avons passé le week-end sur la jolie péninsule de Banks.
Samedi matin, direction Akaroa, à 1h30 de route de Christchurch. Nous avons réservé un kayak double pour faire un peu de sport quand même ! Vers 11h30, Nathan, qui a le métier le plus fatigant du monde (il passe la journée sous un parasol et de temps en temps il se lève pour mettre des gens dans un pedalo ou un canoë), pousse notre kayak à la mer et on quitte le petit port d’Akaroa pour longer la baie. On scrute la mer avec attention mais pas de chance, on ne verra pas de dauphins Hector ; ils sont sûrement un peu plus loin vers l’embouchure. Pas de vent, peu de courant, les conditions sont idéales pour pagayer. Vers 13h, on avise une petite crique où l’on s’arrête pour pique-niquer.
On reprend la mer une heure plus tard et tout en longeant la côte qui se fait un peu plus escarpée, on peut observer à loisir les cormorans en pleine partie de pêche. Puis on fait demi-tour afin de revenir au port autour de 16h. On cuit un peu sous le gilet de sauvetage et les gouttelettes d’eau salée que je ne manque pas de m’envoyer dessus à chaque coup de pagaie sont rafraîchissantes.
On revient à bon port vers 16h. Victor rate son arrimage en pilotant n’importe comment et on retrouve Nathan sous son parasol. On est fin prêt pour une glace. Sauf que… le glacier vient de fermer !! (non mais sérieusement les gars, il est 16h15, qui ferme à 16h15 un samedi quand il fait 30°C dehors ???) Heureusement, on trouve une solution de repli quelques mètres plus loin, ouf.
Après cela, on se promène tranquillement dans les jolies rues d’Akaroa (qui, je le rappelle pour les mauvais élèves du fond qui n’écoutent rien, fut pendant 2 ans une colonie française) en rigolant sur les efforts de francisation de certains noms (vous connaissez le vélo électriqué ?). Comme il ne faut pas trop faire marcher Victor, on se pose ensuite en terrasse pour l’apéro (haha, les excuses qu’on est obligé de s’inventer pour boire une pinte de cidre à 17h30…).

Une maison néo zélandaise, pour Annie ! (Les maisons sont plus moches que ça d’habitude, à part le toit en tôle ondulée qui est une constante…)
Puis après une nouvelle promenade qui nous permet d’atteindre l’heure légale pour dîner (19h c’est légal non ? Ici tout le monde mange à 18h ou 18h30 de toute façon), on s’offre un bon restaurant ; une fois n’est pas coutume. Victor a la nostalgie du Pouliguen et voulait des produits de la mer, nous voilà servis !
Après ce copieux dîner avec vue sur le coucher de soleil, je reprends le volant pour 30 minutes de route sinueuse dans le noir jusqu’à la baie où nous voulons camper. On n’a pas réussi à les joindre au téléphone mais on tente notre chance quand même. Bingo, il y a de la lumière et on est gentiment accueilli sur les coups de 21h30. On s’installe donc pour la nuit dans notre carrosse.
Dimanche matin, motivée, j’ai mis mon réveil tôt pour profiter du lever de soleil sur le premier jour de l’automne. Pour trouver la plage dans le camping endormi, je me fie au bruit du ressac. A quelques mètres de notre voiture, me voilà seule sur la belle plage d’Okains Bay. Après quelques photos et un court time-lapse, je pars retrouver mon duvet pour une grasse matinée.
Une fois debout, on va profiter de la plage, même si une étrange brume basse nous cache le soleil un moment. Lecture, frisbee, promenade les pieds dans l’eau, l’endroit est enchanteur et se prête au farniente.
Peu après midi, et après quelques descentes sur les tyroliennes du camping, nous quittons ce petit coin de paradis pour parcourir la péninsule de Banks par le chemin des écoliers. Comme on ne peut pas randonner, c’est une bonne opportunité de découvrir le coin par les petites routes désertes et sinueuses qui vont de baies en baies.
L’étape suivante nous emmène à Pigeon Bay. On a l’espoir de tomber sur un petit café pour s’arrêter déjeuner mais ce qui ne manque jamais de me surprendre en Nouvelle-Zélande c’est de se retrouver dans des endroits idylliques, seuls au monde, sans commerces d’aucune sorte. Quand on arrive à la fin de la réserve d’eau et que l’eau n’est pas potable sur place, c’est un peu frustrant, mais c’est aussi terriblement enchanteur ! Côté pique-nique, on va donc devoir se contenter d’un sandwich au thon, de cheddar et d’Oreo en piochant dans les dernières réserves de nourriture amenées. Et on fait une petite marche digestive le long de la baie après ça.
Puis direction la baie suivante, Port Levy. Cette fois, on a le droit à une piste poussiéreuse qui nous permet de recouvrir d’une jolie couche uniforme de terre notre voiture. On fait une nouvelle halte au bord de l’eau avant de reprendre la route vers Christchurch, toujours par le chemin des écoliers (et par une petite pause glace à Diamond Harbour aussi).
On en prend plein la vue. La péninsule de Banks et ses magnifiques baies désertes ont un agréable goût de « reviens-y » auquel on succombera sûrement !
J’ai ri comme une baleine à la lecture de l’enchainement « jolie rue », « belle villa », « beau gosse ».
(Je suis bon public)