Tour des Dents du Midi

Par un beau week-end de début juin, nous sommes allés faire un petit tour de chauffe pour nos gambettes afin de préparer la saison de randonnée.

Du coup, on n’a pas fait dans la dentelle. On a arrêté notre choix sur le tour des Dents du Midi, randonnée qui ne montait pas trop haut, ce qui permettait de ne pas se soucier des névés. Sur le papier, c’était 42 km et +3000/-3000 ; on est parti on se disant qu’on verrait bien si ça passait…

Nous partons du petit village de Mex, qui offre une vue superbe sur la vallée du Rhône et au loin sur le Grand Combin : un des 4000 à la frontière italo-suisse. Evidemment, on commence par un joli bout de montée avec 1200m de dénivelé pour se mettre en jambes jusqu’au col de Salanfe, où nous faisons une pause pique-nique bien méritée.

Depuis le col, vue sur le lac de Salanfe et la tour Sallière, et à droite, le col enneigé de Susanfe

Puis on descend 300m jusqu’au lac et au gîte de Salanfe où l’on se renseigne pour savoir si le col de Susanfe est praticable. Il l’est, nous répond-on : les moutons sont montés le matin même. Bon très bien, y’a qu’à suivre les crottes de mouton puisqu’il faut prendre le chemin d’hiver et non le sentier d’été. Nous nous remettons en route pour notre deuxième col de la journée.

Vue un peu écrasée sur les Dents du Midi

On est dans les névés et ça grimpe sec mais on finit par atteindre le sommet.

A l’assaut des névés

Petit coup d’oeil sur le vallon de Salanfe

Façade minérale

De là, on peut même rejoindre la Haute Cime : le point culminant des Dents du Midi, mais en deux jours, c’est trop juste (et de toute façon, le sommet est dans les nuages). On se perd un peu en descendant dans le vallon de Susanfe mais le cadre est fantastique : très sauvage, au milieu des névés et des glaciers.

Plus bas, de l’autre côté du col, dans le vallon de Susanfe.

Le glacier suspendu du Mont Ruan

On profite de la vue

Cabane de Susanfe

Nous atteignons le refuge de Susanfe où nous faisons une petite halte au milieu des alpinistes qui semblent nombreux au refuge. De notre côté, il faut poursuivre car la route est encore longue ! Nous finissons notre traversée du vallon de Susanfe et abordons le Pas d’Encel où le sentier longe une gorge abrupte.

En face, le massif des Dents Blanches, à la frontière franco-suisse

A gauche se forme la gorge du Pas d’Encel

Joli torrent

Cette partie offre quelques passages bien exposés, mais sécurisés par des chaînes.

La fin du Pas d’Encel

La fatigue commence à se faire sentir et nous sommes bien contents de sortir de ce pas qui demandait une concentration accrue. Il est désormais temps de chercher un point de bivouac et nous savons que la zone s’y prête peu. Cependant la perspective de continuer jusqu’à un point plus propice n’est franchement pas engageante (ça fait 9 heures que l’on marche…) et nous sommes ravis de trouver une petite zone plate, juste à l’écart du sentier et à quelques mètres du torrent et de la cascade de la Saufla. Il est 20h30 et il fait encore grand jour. On en profite pour faire un petit tour de rinçage dans le torrent avant de préparer le dîner.

Selfie cascade !

Notre spot

Y’a même une table naturelle

A la flotte

 

Le lendemain matin, nous partons à l’assaut de la deuxième partie de notre boucle. Ça commence par une montée dans les alpages jusqu’aux lacs d’Anthème et la très chouette cabane posée là.

Arrivée aux lacs d’Anthème

Un des lacs

Juste avant l’arrivée j’ai un gros coup de barre (jambes flageolantes et vertige) ce qui nous donne une excuse pour faire une bonne pause à la cabane et y commander une pinte de jus de pommes et une part de tarte aux pommes maison.

Le chien de la cabane <3 et la vue sur le Val d’Illez et le domaine skiable des Portes du Soleil

Après ça, je suis d’attaque pour reprendre le sentier pour 11km de marche entre forêt et alpage, jusqu’à notre pause pique-nique.

Jolie vue d’ensemble sur les Dents du Midi

le Vallée du Rhône et un mini bout du Léman

Dernière vue sur les crocs acérés des Dents du Midi

Il nous reste encore une nouvelle étape de 11km pour rejoindre notre point de départ. Juste avant l’arrivée nous avons le choix entre prendre le chemin normal, interdit pour cause de coupe d’arbres, ou prendre par la route ce qui rajoute de la longueur et du dénivelé. On choisit l’option courte mais on ne fait pas trop les malins en escaladant les dizaines de troncs et de branchages tombés pêle-mêles ; heureusement la zone est peu étendue et on est bien content d’arriver à Mex juste après cette traversée hasardeuse.

 

 

 

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