Traversée des Alpes du Sud

Depuis que j’ai randonné toute seule sur la Travers-Sabine track en janvier, j’avais très envie de repartir à l’aventure pour quelques jours. J’avais repéré une chouette randonnée à Arthur’s Pass mais il était hors de question que j’y aille seule pour cause d’isolement et de nombreuses traversées de rivières. A tout hasard, j’ai demandé à Kim si elle était tentée, et bingo, il n’y avait plus qu’à organiser tout ça ! Notre départ dépendait beaucoup de la météo car la pluie rend les traversées de rivières dangereuses voir impossible. Notre plan était de réaliser une traversée des Alpes du Sud via Harman Pass. Départ de la West Coast et traversée du Divide pour rejoindre l’est.

Nota : Prévoyez un peu de temps de lecture : je raconte ma vie en long en large et en travers 😀

Parcours du combattant

Parcours du combattant

Les conditions météo font que nous décidons de partir du mardi 12 au vendredi 15 avril. Il doit pleuvoir comme vache qui pisse de lundi soir à mardi matin puis le temps doit s’améliorer mardi pour devenir parfait les trois jours suivants. Les conditions décident du sens de parcours afin d’éviter les rivières le premier jour, à la fois pour une question de sécurité, mais aussi de confort (un jour au sec de gagné, ce n’est pas négligeable !).

Après une préparation sérieuse le lundi (et alors que je suis encore décalquée de ma rando du week-end au lac Mavis…), nous nous retrouvons mardi matin pour rouler jusqu’à notre point de départ, à Otira, de l’autre côté du Divide. Nous nous mettons en route vers 11h40, sous un ciel franchement maussade, notre premier objectif caché dans les nuages. Nous avons choisi la version longue de la randonnée en traversant le Kelly Range.

Programme du jour

Programme du jour (oui, j’adore les cartes topo alors je vais en mettre pour chaque jour :p)

Environ deux minutes après avoir commencer à marcher, nous nous retrouvons face à Kelly Creek, d’ordinaire un ruisseau insignifiant, mais aujourd’hui un torrent boueux qu’il n’est pas possible de traverser à sec… C’en est donc fini rapidement de notre première journée les pieds au sec… Une montée de deux heures nous amène à Carroll Hut où nous déjeunons tout en regardant avec joie le ciel se dégager.

On sort la tête de la forêt

On sort la tête de la forêt

Rencontre avec un Tomtit

Rencontre avec un tomtit

Au menu : des Sheffield's pies !

Au menu : des Sheffield’s pies !

Après déjeuner, et après avoir remis avec moultes grimaces et soupirs nos chaussettes et chaussures remplies d’eau, nous profitons de deux heures sur un chemin de crête.

Caroll Hut

Carroll Hut

Sur les tops

Sur les tops

Tarn !

Tarn !

More tarns !

More tarns !

Par temps clair, on verrait distinctement l'océan

Par temps clair, on verrait distinctement l’océan

Toujours sur la crête

Toujours sur la crête

On amorce la descente

On amorce la descente

Certes c’est nuageux, mais les jeux de lumière sont superbes, et bien que l’on manque une partie du spectacle, on profite tout de même du panorama, ravies qu’il ne pleuve pas et que nous ne soyons pas dans le brouillard !

Ledit panorama :)

Ledit panorama 🙂

Vers 16h30, après une courte pause, nous pénétrons dans la forêt pour la descente vers notre étape du jour : Dillons Hut. La forêt est superbe, on se croirait dans un vrai décor de conte.

Fairy tale

Fairy tale

Le chemin est par contre très glissant et il faut rester concentré, d’autant plus que la lumière décline doucement. Sur les coups de 18h, c’est le drame, Kim glisse et son genou tourne (j’arrête sa chute en l’assommant à moitié, un mal pour un bien…). Son genou est douloureux mais encore chaud et elle peut encore marcher, donc on poursuit en sortant les frontales peu de temps après. Enfin, nous sortons de la forêt et il ne nous reste plus alors qu’une quinzaine de minutes de marche. Nous arrivons à Dillons Hut à 18h40. Le refuge est super : récent avec double-vitrage et même une petite lampe à gaz : le grand luxe. Kim est très motivée par la perspective d’un feu et s’atèle à la tâche. Malgré notre acharnement et l’utilisation des allume-feu qui trainaient, il nous sera impossible de le lancer (la conclusion pour justifier notre échec est que le bois est trop humide après la quantité de flotte qui est tombée depuis 24h)… Pas grave, avec le double vitrage le refuge a gardé la chaleur de la journée et il fait bon. Vu l’heure, on n’attend pas plus longtemps pour préparer le dîner (soupe, pâtes et chocolat chaud, original !) et l’heure du coucher ne tarde pas trop non plus.

 

Mercredi matin, un weka sonne le réveil sur les coups de 6h du matin mais on se rendort jusqu’à 7h30. Le genou de Kim ne va pas franchement bien. Il n’est pas gonflé mais elle boîte beaucoup. Je lui propose donc plusieurs alternatives : rester tranquillement autour du refuge aujourd’hui ou encore repartir par la version courte de la rando pour rejoindre la route en 2 à 3 heures. Mais elle insiste pour essayer de continuer un peu le chemin.

Jour 2

Jour 2

Après une énorme platrée de porridge et un petit atelier photos auxquels se joignent deux wekas, nous partons donc doucement sous un soleil radieux.

Dillons Hut

Dillons Hut

Atelier photo :)

Atelier photo 🙂

Des wekas pas farouches

Des wekas pas farouches

Très vite la vue s’ouvre sur la vallée et la Taipo River : superbe et sauvage. Nous devons la traverser quelques kilomètres plus loin, mais nous allons pouvoir tricher pour cela.

Taipo Valley

Taipo Valley

Taipo River

Taipo River

En attendant, Kim avance lentement et je me demande à quel moment elle va choisir de faire demi-tour. Nous traversons un bout de forêt pas très rigolo avec ses montées et ses descentes très casse-gueules. Cela nous permet au moins de rencontrer de jolis petits champignons schtroumpfs et nous finissons par atteindre le cableway. Le cableway, c’est un petit chariot suspendu qui va nous permettre de traverser en sécurité (sic) la Taipo River.

Champi bleu

Champi bleu

Cableway en vue !

Cableway en vue !

Il y a une poulie de chaque côté de la rive pour ramener le chariot et une fois remonté, je lâche le chariot pour nous rendre compte de la vitesse. Il part à toute allure et on se regarde avec des grands yeux. De toute façon, ce n’est pas comme si on allait traverser la Taipo sans ça, donc il n’y a pas le choix ! Je cale mon sac dans le chariot et grimpe dedans tandis que Kim retient le système.

A l'aventure !

A l’aventure !

Puis zou, c’est parti ! En fait c’est drôlement rigolo et on atteint l’autre rive en toute sécurité. On rejoint assez vite le lit de la rivière et je repère de drôle d’oiseaux qui survolent la rivière. Je suis sûre que ce sont des whios (ou blue ducks) : une espèce de canards endémique et menacée et j’espère avoir l’occasion d’en voir de plus près. Nous faisons une pause déjeuner vers 13h.

Jolie vallée

Jolie vallée

Baies photogéniques

Baies photogéniques

Pause pique-nique

Pause pique-nique

Les jolis méandres de la Taipo

Les jolis méandres de la Taipo

Nous avons fait à peine un tiers du chemin de la journée et je propose à nouveau de nouvelles options à Kim. La plus réalisable désormais semble d’atteindre le refuge qui devait être à mi chemin de notre journée pour y passer la nuit et rebrousser chemin le lendemain. On verra bien en atteignant le refuge. En attendant, on se coltine une traversée de rivière pas franchement rassurante : les cailloux sont emportés par le courant et roulent sous nos pieds ; heureusement elle est peu profonde ce qui nous permet de traverser tout de même.

Dunns Creek : la traversée qui donne un petit rush d'adrénaline

Dunns Creek : la traversée qui donne un petit rush d’adrénaline

Contrastes

Contrastes

Peu avant l’arrivée à mid Taipo Hut, nous tombons sur deux whios juste devant nous. Après n’en avoir vu aucun à Nelson Lakes ou sur la Edward River, je suis ravie !

Après les champis et les baies : voici les les canards bleus (qui n'ont de bleu que le nom...)

Après les champis et les baies : voici les les canards bleus (qui n’ont de bleu que le nom…)

Nous atteignons Mid Taipo Hut à 16h30 et l’on relit une énième fois le guide du DOC.

Mid Taipo Hut

Mid Taipo Hut

Pour la dernière partie, ils annoncent des temps de marche plus précis et il est censé nous rester 2h20 de marche : on se dit qu’il y a des chances que ce soit plus réaliste que le reste (il était annoncé 4 à 5 heures au total de marche pour la journée ; même sans le genou de Kim, c’est n’importe quoi, même en courant !). Effectivement, le pont annoncé à 20 minutes de marche du refuge est atteint en 20 minutes de marche (!). Du coup, on décide de poursuivre : le genou de Kim la gêne moins et heureusement le sentier est facile et sans trop d’obstacle (je ne compte pas le fait de marcher dans les cours d’eau comme des obstacles ; on n’est plus à ça près, et de toute façon, ils recouvrent régulièrement le sentier à hauteur des chevilles).

Ouaip, c'est le sentier

Ouaip, c’est le sentier

Bref, on met la frontale dans la poche et on trouve un bon rythme. Peu avant d’arriver, nous avons le droit à notre premier “3 wires bridge” (pont à 3 cables : un pour marcher, deux pour se tenir). Heureusement il reste encore un peu de lumière ! Puis enfin, nous tombons sur la Old Julia Hut vers 18h40, ce qui signale la fin de notre journée. Pas tout à fait en réalité, car nous comptons dormir à Julia Hut, censé être juste à côté mais plus récente. Et bien de nuit, ce n’est pas facile de trouver une hut ! On passe une vingtaine de minutes à tourner en rond et suivre quelques sentiers avant de tomber sur Julia Hut (à deux minutes de marche de la Old Julia quand on sait où aller !).

Julia Hut (le lendemain matin)

Julia Hut (le lendemain matin)

Pfiou, la journée se termine enfin ! Kim lance un petit feu dans le poêle ; on a du mal à le maintenir en vie mais c’est mieux que rien et on dîne en profitant de la légère chaleur qui en émane. Je tombe nez à nez avec un opossum en allant me brosser les dents (je rappelle que c’est un nuisible ici) mais bon, c’est pas l’heure de chasser :p ! Puis je vais me blottir dans mon sac de couchage tandis que Kim est très tentée par l’idée de trouver la source d’eau chaude à quelques minutes du refuge pour s’y baigner. Elle part donc explorer les environs à la frontale vers 21h30. Je finis par me demander quand je dois commencer à m’inquiéter en ne la voyant pas rentrer mais elle revient plus de trente minutes plus tard après une mission ratée. Et moi je suis bien contente d’être restée au chaud ! Kim m’annonce qu’elle se sent prête pour la journée de demain qui doit être la plus dure ; dans le “visitors book” du refuge, en plus des indications pour trouver les “hot pools”, on trouve aussi les témoignages des gens qui arrivent d’Harman Pass (que l’on doit traverser le lendemain) avec des versions franchement divergentes entre ceux qui l’ont fait en 4 heures (Whaaaaat ??) et ceux qui l’ont fait en 12h… Tous s’accordent à dire que c’est pas de la tarte par contre.

Aide au repérage dans le Visitors Book

Aide au repérage dans le Visitors Book

 

Jeudi matin, le réveil sonne à 6h. Il fait nuit, il fait froid et c’est vraiment pas facile de s’extirper du sac de couchage. On se réchauffe en prenant le petit déjeuner et nous partons sur les coups de 7h30.

Topo du 3ème jour

Topo du 3ème jour

On commence la journée par un “3 wires bridge”, histoire de se réveiller.

Sur le pont... On n'y danse pas sur celui-là

Sur le pont… On n’y danse pas sur celui-là, ou alors de manière involontaire

Nous voilà de l’autre côté de Mary Creek. Nous allons passer plusieurs heures à longer et traverser ce torrent. Pendant les deux premières heures, nous suivons un sentier plus ou moins bien défini mais après cela, à nous de nous débrouiller le long du torrent en le traversant quand c’est nécessaire.

Sentier de randonnée, selon les critères du pays

Sentier de randonnée, selon les critères du pays 

Mary Creek

Mary Creek

Quelques cairns nous indiquent un chemin potentiel mais globalement, il suffit de remonter le torrent jusqu’à sa source, en haut d’Harman Pass. Il fait beau et c’est agréable comme randonnée, bien qu’il faille faire attention à ses chevilles en permanence. Nous dérangeons deux whios que nous observons pendant plusieurs minutes car ils s’obstinent à remonter eux aussi le courant pour nous éviter.

Whios pas contents (surtout celui de derrière qui râle copieusement)

Whios pas contents (surtout celui de derrière qui râle copieusement)

Traversée de torrent

Traversée de torrent

En milieu de matinée, le ciel commence à se couvrir sur la West Coast. Après une petite pause, nous nous remettons en route pour la montée vers Harman Pass que nous atteignons vers 13h.

On profite du soleil avant qu'il ne disparaisse

On profite du soleil avant qu’il ne disparaisse

La West Coast sous les nuages

La West Coast sous les nuages

Nous croisons une jeune allemande (ça faisait deux jours qu’on avait vu personne !) qui fait le chemin seule (pas forcément le choix le plus avisé de faire ce genre de rando seule). Les nuages se font plus menaçants côté ouest, mais nous sommes maintenant sur le Divide et la côte est se défend bien pour conserver le beau temps ! Malgré le repas chaud, nous avons froid quand nous reprenons la route.

Depuis Harman Pass, vu sur Ariel's Tarn et Whitehorn Pass

Depuis Harman Pass, vu sur Ariel’s Tarn et Whitehorn Pass

Nom nom noodles

Nom nom noodles

En tout cas, le plus dur est derrière nous et nous descendons le long d’un sentier facile en longeant la Taipoiti River.

Hello East Coast !

Hello East Coast !

Des cascades !

Des cascades…

Plein de cascades !

Plein de cascades !

Puis le sentier fait place au lit du torrent qui descend dans une gorge et nous reprenons notre enchainement de traversées.

Quand on aime, on ne compte pas

Quand on aime, on ne compte pas

J’ai un coup de mou en milieu d’après-midi ; mine de rien, il faut pister un peu et trouver en permanence de bons endroits pour traverser, sans compter les escalades/désescalades de rochers : tout cela fatigue et je suis contente de voir la pente diminuer et voir la vallée se rapprocher.

Ca sent la fin de la journée

Ca sent la fin de la journée

On a l’option de prendre un autre cableway mais les rivières sont basses et il est plus rapide de traverser à pied. Nous atteignons Carrington Hut vers 16h30, sous la lumière du jour et sans lampe frontale : joie et bonheur ! La hut est immense : 36 lits répartis en 4 chambres et deux salles communes (mais une seule avec poêle).

Carrington Hut

Carrington Hut

Vue de notre chambre

Vue de notre chambre

Je me sens exténuée et affamée alors pendant que Kim se jette sur le poêle pour démarrer un feu je prépare un énorme chocolat chaud pour le goûter et m’avachis sur le matelas qui sert de banquette. Grâce à nos efforts conjugués, nous finissons par allumer un feu ronflant et avons le plaisir de mettre nos chaussures et chaussettes à sécher. Nous passons une fin d’après-midi paisible, au chaud, à nous étirer, nous reposer et lire le visitor’s book dans la salle commune avant de préparer le dîner (à 18h oui oui…).

Bon résumé : les chaussures trempées, le bandage de Kim qui pendouille, le poêle qui chauffe et moi sur la banquette qui remplis consciencieusement ma carte d'observation des whios pour le DOC

Bon résumé : les chaussures trempées, le bandage de Kim qui pendouille, le poêle qui chauffe et moi sur la banquette qui remplis consciencieusement ma carte d’observation des whios pour le DOC

Le poêle en pleine action !!

Le poêle en pleine action !!

Trois jeunes allemands sont arrivés entre temps et nous serons cinq en tout. Au moins on ne se marche pas dessus ! L’heure du coucher ne tarde pas de notre côté.

 

Vendredi, après une longue nuit de sommeil (et un réveil nocturne pour enlever une couche tellement il faisait chaud), nous nous mettons en route vers 8h30.

Dernier jour : c'est tranquillou aujourd'hui !

Dernier jour : c’est tranquillou aujourd’hui !

Grâce au poêle, nos chaussettes sont sèches et nos chaussures le sont presque : grand luxe et petite joie du matin (ne pas enfiler des chaussettes froides et humides et ne pas avoir à mettre des chaussures dans lesquelles on patauge encore : un bonheur simple…). On décide de marcher dans l’immense lit de la rivière afin d’éviter les morceaux de sentier en forêt qui montent et descendent beaucoup (et sont surtout utiles quand le niveau d’eau est trop haut). On réussit même à garder les pieds au sec pendant près d’une heure et demie, puis les traversées se succèdent.

Waimakariri Valley

Waimakariri Valley

Joli trou d'eau qui donne envie de piquer une tête

Joli trou d’eau qui donne envie de piquer une tête

Vallée toujours

Vallée toujours

Panorama de la vallée

Panorama de la vallée

Changement de végétation

Changement de végétation

Contre-jour sur le Crow Glacier

Contre-jour sur le Crow Glacier

Nous mettons trois heures à atteindre Anti Crow Hut et décidons de déjeuner là. On profiterait bien du beau temps et de la chaleur pour déjeuner dehors mais les sandflies en décident autrement et on se réfugie à l’intérieur pour leur échapper. Pour la dernière partie du chemin, nous décidons de prendre la version courte en traversant la Waimakariri River, cette énorme rivière qui vient se jeter dans l’océan au nord de Christchurch. Elle est censée être traversable facilement quand le niveau est bas et on veut tenter l’expérience. Effectivement, la fin est rapide : nous nous retrouvons devant l’enchevêtrement de bras de la Waimak peu avant 14h et sommes à vrai dire un peu décçues. Même pas besoin de traverser à deux et de l’eau à mi mollet au plus haut : la Waimak est plus effrayante à regarder qu’à traverser !

Crossing the Waimak River like a boss :p

Crossing the Waimak River like a boss :p

Il nous reste deux kilomètres de piste à parcourir avant de rejoindre la route principale pour faire du stop et nous renouons peu à peu avec la civilisation en voyant la route se rapprocher. Nous voilà arrivées après quatre jours de marche ! Nous posons nos sacs et tâchons de dissimuler les guêtres et chaussures dégoulinantes d’eau pour faire du stop. Manque de chance, une circulation alternée a été mise en place sur le pont en amont à 1km de nous et du coup on se dit que les voitures ne vont pas s’arrêter facilement après avoir déjà perdus du temps. Résultat, on attend environ 5 minutes avant qu’un automobiliste ne s’arrête pour nous récupérer et nous dépose au parking où nous avons laissé la voiture, quelques 25km plus loin : trop cool ! Un petit café à Arthur’s Pass s’impose avant la route retour.

Puis nous avons l’occasion de rencontrer le plus grand boulet de la Terre. (Attention, anecdote longue et pas franchement intéressante mais je n’en suis toujours pas remise…) Pour cause de travaux, une circulation alternée est en place à la sortie d’Arthur’s Pass et les véhicules doivent rouler sur quelques kilomètres sur une piste avec une seule voie. Un feu rouge gère la circulation (avec un capteur pour détecter l’arrivée des voitures). Quand nous arrivons au feu rouge, trois voitures sont devant nous avec un campervan juste devant le feu. Le conducteur descend de son véhicule au moment où nous arrivons pour aller parler à la personne de derrière. Au même moment le feu passe au vert, mais il ne le voit pas puisqu’il n’est 1. Plus dans sa voiture 2. Tourne le dos au feu. Il remonte dans son véhicule et semble ne pas comprendre pourquoi le feu ne passe pas au vert (c’est simple tu viens d’activer le feu en sortant de ton véhicule et maintenant t’as loupé le coche). Du coup, il arrête les véhicules qui arrivent en face pour leur demander un avis. Finalement, au bout de quelques minutes, il passe, AU ROUGE. Et les deux voitures qui le suivent (qui ne sont pas non plus les couteaux les plus affûtés du tiroir) passent également. Je m’arrête au feu et attend qu’il passe au vert pour rouler (oui, bêtement, je respecte ce que j’ai appris au code de la route) ; évidemment cinq cent mètres plus loin, c’est un bazar sans nom. Le campervan et ses deux potes sont bloqués par une file de voiture qui arrive d’en face (et qui est passée au vert, ELLE) et nous bloquons également tout puisque les voitures continuent à arriver derrière moi… Heureusement, l’endroit où nous sommes permet une double file sur quelques mètres et la file de voiture qui arrive en face finit par passer. Le campervan reste désormais complètement bloqué et ne sait plus s’il doit avancer ou pas. Kim descend de la voiture pour arrêter le trafic venant d’en face et au bout de 2 personnes qui viennent lui dire de bouger son van, le gars se décide enfin à y aller. Le plus ouf dans tout ça ? Pas entendu un seul coup de klaxon, alors que le tout a bien pris 10 à 15 minutes…

 

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