Tramp for the Wilderpeople
Salut les amis,
Estelle m’a abandonné cette semaine pour aller randonner avec une amie pendant les 4 prochains jours, alors je m’y colle pour le résumé du week-end dernier.
Bon, tout d’abord, la semaine dernière était riche en sorties culturelles, puisqu’on est allés deux fois au ciné. Une première fois pour Batman vs Superman, dont je vous épargne le résumé, mais dont le but était principalement pour l’équipe d’Estelle de récolter des fonds pour aller jouer au Frisbee à Londres.
Le deuxième, c’est Hunt for the Wilderpeople, un film très très Néo-Zélandais, sur une petite racaille de 10 ans qui se retrouve en famille d’accueil dans un coin paumé de Nouvelle-Zélande, et qui se retrouve à passer des semaines dans le bush (l’arrière pays).
Bon, malheureusement je ne vois pas de date de sortie pour la France, alors vous allez devoir vous contenter de la bande annonce en anglais:
Forcement, tout ça nous donne envie d’aller randonner, et vu que la météo est bonne à Arthur’s Pass, on profite de l’un de nos derniers week-ends ici pour aller camper au lac Mavis.
C’est vraiment ce qu’ils appellent une tramp (vagabonder), ici: un chemin peu ou pas tracé, avec uniquement des indicateurs lorsqu’on se trouve en forêt, et le reste du temps il faut traverser les rivières à pied, ou trouver son chemin grâce à une carte, des cairns, ou encore des traces de pas.
Le circuit fait une boucle, qui démarre dans une vallée en suivant la Mingha river, puis quitte la piste pour monter vers notre campement au lac Mavis, pour finir par redescendre sur une autre vallée.
Voici la vue au début de la rando: on voit la première vallée à gauche, et la deuxième par laquelle on reviendra le deuxième jour sur la droite. Il faut traverser pas mal de rivières dès le début, et comme on est des chochottes, on préfère emmener une paire de chaussures légères en rab pour ne pas avoir les pieds trempés pendant deux jours. Le niveau de l’eau ne dépassera pas mi-cuisse, et il y a peu de courant :-).
La première partie jusqu’au refuge est assez facile, le chemin est bien tracé, et ça monte peu. Il y a même des passages en bois, et bien sûr c’est là dessus que je me ramasse la figure (rien de bien méchant). On fait un mini détour jusqu’au refuge pour voir de quoi il a l’air, et on croise un vieux monsieur (130 ans d’après mon estimation), avant de monter vers le lac.
Montée qui me parait interminable d’ailleurs. À chaque fois que je pense atteindre le sommet et voir le lac, je découvre un nouveau sommet un peu plus loin. On regarde avec inquiétude les nuages noirs sur notre gauche, qui contrastent avec le ciel complètement bleu de l’autre côté: on est pile à la jonction entre la côte pluvieuse du pays et la côte est, et ça se remarque bien.
Enfin arrivés on découvre qu’il y a déjà 4 tentes posées et on va se trouver un coin isolé pour poser la notre. Il nous reste assez de lumière pour prendre quelques photos et se poser dehors.
Après une nuit assez fraîche qui a recouvert la tente de givre (Pascal, tu sais pourquoi l’eau sur la tente se transforme en glace quand tu la secoues ??), on se dirige vers le col au dessus du lac en essayant de ne pas glisser sur les cailloux recouverts de givre.
On prend un peu de temps pour admirer la vue avant de descendre sur sur un pierrier bien raide.
Il n’y a qu’un groupe de 4 filles devant nous, qu’on ne rattrapera pas de la journée, mais qui ont laissé deux carrés de chocolat sur un rocher. Enfin on espère.
Si jusque là tour s’est bien passé, on commence à avoir quelques difficultés en essayant de repérer le chemin. La carte (il n’y a pas de sentier ; on suit l’itinéraire d’un autre randonneur, trouvé sur Internet) indique un gros détour par la gauche pour éviter un ravin mais on n’a pas du assez dévié et on se retrouve sur une pente très glissante à faire à moitié de l’escalade. Ça ne plaît pas du tout à Estelle qui en plus stresse en voyant le temps passer.
Le reste de la descente se fait sur un interminable éboulis créé par le tremblement de terre de 1929 et par l’effondrement d’un bout de montagne. C’est assez fatigant, il faut regarder où on met les pieds à chaque pas, et nos quadris s’en rappelleront pendant quelques jours…
On arrive dans la vallée vers 14h, beaucoup plus tard que prévu. On s’autorise un casse croûte, et on met deux heures de plus pour atteindre Edward’s Hut.
D’après les indications il nous reste 4 ou 5 heures de marche, et uniquement 2 heures de lumière. On continue quand même en s’apprêtant à finir à la frontale.
Finalement il ne nous faudra que 3 heures pour finir, dont une heure à la frontale. En forêt c’était assez sympa, le chemin était facile. Sur la fin du parcours on se retrouve dans l’énorme lit de rivière du début, avec plein de traversées à faire (A la frontale. Et la mienne n’a presque plus de batterie. Fun times). La lune vient de se coucher et on voit parfaitement la voie lactée <3. On arrive enfin épuisés, mais encore réveillés (les pieds dans l’eau glacée ça aide). On rattrape même un randonneur perdu qu’on prend en stop jusqu’à sa voiture.
J’adore ce genre de randos, où tu décides par où tu passes, au nez et à la carte… et j’aime presque autant vos magnifiques collants assortis 😉
Pour la question de physique, je dirais que c’est parce qu’il s’agissait d’eau surfondue ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Surfusion ou en images (mieux vaut couper le son, sauf si on aime la musique épique sur des images quasi-statiques) https://www.youtube.com/watch?v=PkV_qD-7I-w ). Quand on refroidit doucement de l’eau bien pure (de rosée par exemple), on peut descendre en dessous de 0º. C’est évidemment instable (méta-stable si on veut être précis), et quand vous secouez la tente, vous lui permettez de revenir à son état d’équilibre – de glace !
Ah merci pour l’explication !! J’avoue que ça m’a un peu surpris quand on a rangé la tente et qu’en secouant la condensation je me suis pris des petits morceaux de glace :p
Pour les collants, on travaille notre style kiwi (e!t encore, on n’a pas celui du haut assorti) !