Hors série

Petit article culturel sur le pays.

Depuis notre arrivée on a été abasourdi par le nombre d’oiseaux vus et entendus à toute heure du jour. Ce n’est pas juste une impression : la Nouvelle-Zélande a été et continue dans une moindre mesure à être un paradis pour les oiseaux. Le pays a connu des millénaires sans réel prédateur. Le plus gros prédateur était un aigle géant, capable de tuer un moa (une sorte d’autruche de 3 mètres de hauteur). Ces deux espèces sont aujourd’hui éteintes. La situation insulaire et très isolée du pays a permis un développement sans pareil des espèces à plumes. Certaines ont même perdu la capacité de voler (comme le kiwi par exemple). Le déclin a commencé avec l’arrivée de l’homme. Les maoris tout d’abord ont introduit des chiens et des rats à leur arrivée aux environs de l’an 1000. Puis les colons européens ont commencé à adapter le pays à leurs besoins. La déforestation a fait des ravages (déjà entamée par les maoris) et les européens ont eu envie de retrouver certains de leurs loisirs et ont donc importé des cerfs et des lapins afin de pouvoir chasser… Des opossums sont également élevés pour leur fourrure… Les conséquences sont désastreuses. Tout d’abord concernant les opossums, une fois la mode passée, les élevages sont abandonnés et les possums se retrouvent en liberté. Ces petites bêtes adorent les feuillages des arbres locaux et se sont très bien adaptés à leur nouvel habitat. Aujourd’hui on en dénombre plus de 70 millions. Pour vous donner une échelle, il y a 4,5 millions d’habitants en Nouvelle-Zélande et 30 millions de moutons. Alors on comprend mieux quand on entend des néo zelandais nous dire  » a good possum is a dead one!  ». Deuxième parasite : le lapin. Seul, il n’est pas si gênant. Le souci c’est qu’il y a un siècle et demi, la multiplication des lapins causait des ravages dans les pâturages et le lobby des fermiers a réclamé à grand cri l’introduction sur le territoire des prédateurs naturels du lapin : furets et belettes. Quelques voix s’y sont opposées mais la prise de conscience environnementale n’était pas encore assez forte à l’époque. Je vous laisse imaginer les ravages qu’a pu créer l’arrivée des carnassiers chez des oiseaux qui ne connaissaient pas les prédateurs et qui pour certains ne pouvaient pas voler (petit oiseau si tu n’as pas d’aile, bah tu peux pas voler…)…

 

C’est assez triste de voir aussi vite l’impact de l’homme sur l’environnement. Cependant la prise de conscience a été forte au cours du 20ème siècle et les opossums, furets et belettes sont aujourd’hui traqués afin de préserver la faune endémique. Dès la fin du 19ème et début du 20ème siècle, des scientifiques ont tenté de préserver certaines îles en éradiquant les prédateurs qui s’y trouvaient. Certaines espèces que l’on croyait éteinte ont également été redecouvertes, comme le takahe,  dont il reste un peu moins de 300 représentants aujourd’hui. Les kea (seul perroquet de montagne au monde) sont aussi protégés, il en reste environ 5000. Et impossible de faire une promenade en forêt sans tomber sur un des nombreux pièges installés par le Department of Conservation (dont le nom prend tout son sens) pour éliminer les animaux parasites.

Un takahe (dans un wildlife center) en train de se faire piquer son repas

Un takahe (dans un wildlife center) en train de se faire piquer son repas

En tout cas, dans un pays plutôt connu pour son respect de l’environnement, cela fait bizarre d’apprendre tout cela et de réaliser  le poids de l’action humaine…

 

J’arrête ici sur le sujet, mais comme il nous a pas mal interpellé je voulais le partager avec vous !

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1 réponse

  1. Miguel Capablanca dit :

    Escribo aquí xq no hay donde escribir sobre tu site en su conjunto….está todo genial.

    mes félicitations.

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